Le ministère de la Santé publique a confirmé que les cas de maladie mystérieuse signalés ces derniers mois dans le district d’Ikongo étaient dus au paludisme. Cette annonce fait suite à des enquêtes épidémiologiques menées sur place après le signalement d’une vingtaine de décès.
Le district d’Ikongo, situé dans le sud-est de Madagascar, a fait face à une recrudescence de cas de paludisme, notamment dans la commune rurale d’Ambatofotsy depuis le mois de février. Une vingtaine de décès ont été enregistrés dans cette localité. Cette situation a conduit le ministère de la Santé publique à lancer une enquête épidémiologique approfondie. Les résultats ont confirmé la présence active du paludisme dans le district d’Ikongo, en particulier dans cette commune d’Ambatofotsy. Le Directeur régional de la Santé publique (DRS) Fitovinany, le Dr Jacques Randriamiadana a souligné que certaines victimes n’ont pas pu se rendre dans un centre de santé avant leur décès.
Soins de proximité
Des actions concrètes ont été mises en place face à cette urgence sanitaire. Des campagnes de sensibilisation communautaire ont été organisées dans les fokontany des districts d’Ikongo et de Vohipeno, impliquant les leaders locaux pour informer la population sur les symptômes du paludisme et les mesures préventives. Une stratégie de « soins de proximité » a été déployée, notamment dans le fokontany de Mahasoa, permettant aux équipes médicales de se rendre directement dans les villages pour diagnostiquer et traiter les patients. Des traitements gratuits sont administrés, et des fournitures médicales, y compris des Tests de diagnostic rapide (TDR), ont été distribuées aux centres de santé locaux. Il est important de noter que le paludisme est endémique dans le district d’Ikongo, avec une transmission active tout au long de l’année.
Narindra Rakotobe
