Dans le fokontany Antandrokomby, commune d’Anosizato Ouest, des tentes abritant de nombreuses familles n’ayant plus de maisons après le passage de Chedza sont encore dressées. Si, normalement, chacune d’elles ne devrait accueillir que 2 ménages, pour le cas de ce fokontany, une tente en abrite 9. En d’autres termes, dans chaque tente, l’on peut trouver en moyenne une trentaine de personnes, dont 18 adultes, y compris des femmes enceintes et des enfants. C’est le calvaire, surtout pour les femmes en état de grossesse contraintes d’y «survivre». «Je n’ai nulle part où aller vu que ma maison s’est effondrée. Du coup, je suis obligée de rester dans cette tente. Pourtant, je risque de ne plus supporter, ne serait-ce que les mauvaises odeurs qui y règnent», déplore Marie, enceinte de 5 mois. Vu que cela fait partie de la mission de l’UNFPA de subvenir aux besoins des populations vulnérables, dont les femmes enceintes, cet organisme des Nations Unies a apporté sa contribution en matière de santé reproductive, surtout pour les sinistrés. Dans ce sens, deux CSB II de Farafangana et trois CSB II d’Antananarivo, dont celui d’Anosizato Ouest, ainsi que l’hôpital d’Itaosy, ont reçu des kits de santé reproductive comprenant des intrants de santé, du matériel et équipements médicaux. «Cette dotation permettra au personnel de santé d’effectuer 225 accouchements, 4 500 Consultations Prénatales (CPN) et 75 césariennes. Par ailleurs, les formations sanitaires dotées pourront également prendre en charge 135 complications liées à l’accouchement. Il s’agit de donner la possibilité aux femmes enceintes, surtout celles qui vivent dans des situations déplorables, d’accoucher dans de bonnes conditions sanitaires», a-t-on précisé.
Arnaud R