Corruption généralisée, mauvaise gouvernance, violation répétée de la Constitution, instabilité politique chronique sont en l’occurrence les maux auxquels fait face Madagascar. Ces affaires qui, dorénavant, ne peuvent plus être dissimulées dans la mesure où l’Union Africaine, par la voie de sa représentante spéciale, Hawa Ahmed Youssouf, a fait le point sur la situation dans la Grande Ile. A l’issue, elle a mis les choses au clair. Sur l’instabilité politique que connaît souvent l’Etat malgache, elle a précisé que « les dirigeants doivent faire en sorte que la stabilité politique soit maintenue ». Effectivement, avec les menaces de coup d’Etat, ou les mascarades de coup d’Etat, le régime Rajaonarimampianina vit les deux années restantes de son (premier) mandat dans la controverse. Hawa Ahmed Youssouf a également mis l’accent sur le respect de l’intérêt général. En effet, « les dirigeants doivent veiller au respect de l’intérêt général et cesser de servir des intérêts privés » a-t-elle ajouté.
Souveraineté du peuple. Pour ce qui est de l’avenir de Madagascar, la représentante spéciale de l’Union Africaine a rappelé la souveraineté du peuple Malgache. « L’avenir de Madagascar appartient aux Malgaches ». C’est sans doute vrai, mais le problème réside au niveau de l’identification de la voie à prendre pour manifester cette souveraineté. D’ailleurs, les dirigeants sont devenus « inaccessibles » et n’arrivent plus (ou ne souhaitent plus, c’est selon) à recevoir les revendications de la masse. Peut-être même que le vieux dicton « ny vahoaka no Andriamanjaka » est tombé aux oubliettes…
Aina Hel-Bovel (Stagiaire)