
L’Union européenne reste un partenaire stratégique de Madagascar qui s’engage à accompagner le pays dans son développement socio-économique à travers une facilitation d’accès au commerce international.
Cette organisation va ainsi lancer un programme de soutien au secteur privé qui est prévu vers le mois de juillet de cette année. Ce programme vise à renforcer la compétitivité des produits malgaches sur le marché international. Dans ce cadre, les membres du secteur privé malgache bénéficieront d’un appui technique leur permettant de respecter les normes selon les exigences européennes. Des subventions leur seront également accordées en vue d’encourager les initiatives en matière de mise en œuvre des activités de RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise) qui auront des impacts directs sur les performances industrielles. L’objectif consiste à assurer une industrialisation durable, intégrant non seulement des objectifs commerciaux, mais également des enjeux environnementaux et sociétaux. C’est ce qu’on a appris lors de la rencontre entre Khoudijah Maudarbocus-Boodoo, trade policy officer de la section commerciale régionale de l’Union européenne (UE), qui était en mission officielle dans le pays, d’une part, et une délégation du SIM (Syndicat des Industries de Madagascar) conduite par son président, Tiana Rasamimanana, de l’autre. Celui-ci a été accompagné par des membres du secteur privé.

Défis structurels
Cette rencontre entre les deux parties a également été l’occasion d’explorer les opportunités offertes par l’Accord de partenariat économique (APE) ainsi que d’échanger sur les retours d’expérience concernant la première édition du CEO Summit organisée en 2024, a-t-on indiqué. Il faut savoir que l’Union européenne finance déjà le dialogue public-privé à travers la mise en œuvre du programme Clim´invest. Cependant, le Syndicat des industries de Madagascar plaide encore pour un renforcement des financements privés afin d’obtenir des résultats concrets, rapides et pragmatiques. Une collaboration étroite entre l’Union européenne et le secteur industriel malgache pourrait ainsi permettre de relever les défis structurels freinant le développement de ce secteur stratégique à Madagascar, a-t-on évoqué. Il s’agit entre autres, de la forte dégradation des infrastructures routières et de l’accès limité à une énergie de qualité. Les industries locales, de leur côté, ne ménagent pas leurs efforts pour investir davantage afin de se conformer aux normes internationales, selon leurs dires.
Barrières réglementaires
Par ailleurs, l’accompagnement du secteur privé malgache pour accéder plus facilement aux marchés régionaux et européens a été discuté entre les deux parties lors de cette rencontre. A l’issue de l’événement CEO Summit 2024, la mise en place du label « Made in Indian Ocean » et la création d’une zone de libre circulation des biens et des personnes dans la région indianocéanie figurent parmi les initiatives prioritaires prises par toutes les parties prenantes. Le SIM a également réclamé la nécessité d’un soutien spécifique pour faciliter l’accès du secteur privé malgache aux marchés de Mayotte et La Réunion lors de cette discussion. En effet, ces marchés représentent de fortes opportunités pour les industries malgaches, mais restent difficilement accessibles en raison des barrières réglementaires et logistiques, a-t-on appris. La complexité des procédures administratives liées aux financements européens, surtout ces subventions, a également été évoquée. Face à ce constat, le SIM préconise un dialogue renforcé avec les institutions européennes afin de simplifier ces démarches et de garantir un accès effectif aux fonds disponibles.
Recueillis par Navalona R.
Tsara ee, falifaly ery ny foko raha mba tanteraka reo… Indrisy anefa efa iaraha mahita ny zava-misy eto amin’ny fanjakana . Ka noho izany miandry anareo any ambony zahay sarambabem-bahoaka fa mbola misy fanantenana hoe : “ Indro efa hiposaka ny Masoandron’ilay Madagasikara Nosy Kely Maitso hatr’izay….”