
Elle a été créée par un décret pris en conseil des ministres le 9 mars 2016. Comme son nom l’indique elle a été conçue pour éradiquer ces actes de banditisme qui ne cessent de gagner du terrain dans le Sud du pays.
Le Premier ministre Jean Ravelonarivo a annoncé, hier, la création d’une unité spéciale de l’armée chargée de la lutte contre les « Dahalo ». C’était lors de la célébration de la journée de la gendarmerie nationale qui s’est tenue, hier, à la Bibliothèque nationale. Cette nouvelle unité va ainsi renforcer celle de la gendarmerie nationale. Ces décisions ont été prises afin de faire régresser les actes de banditisme dans le Sud du pays. Avec la mise en place de l’« Unité Spéciale anti-Dahalo » (USAD), les gens ont attendu beaucoup de la part de ces hommes en treillis des résultats palpables, surtout pour ceux qui vivent dans le « Deep-South ». De son côté, le général de corps d’Armée, Paza Didier, a déclaré qu’il faudrait redorer le blason de la gendarmerie nationale. Il a toutefois fait remarquer : « Notre activité n’est pas de tout repos ».
Accrochages. Des opérations ont été menées auparavant mais qui n’ont pas eu les résultats escomptés. Citons notamment l’opération « Tandroka » dont l’objectif est de réduire à néant Remenabila. Une opération qui a causé la mort de 129 personnes dont une trentaine de « Dahalo ». Une autre opération a été menée en 2015, dénommée « opération Fahalemana » mais elle n’a pas fait mieux que la précédente. Faut-il rappeler que le général de corps d’Armée, Paza Didier, a procédé à la mise en place de la première « Unité Spéciale anti-Dahalo » dans la commune rurale de Mahabo, dans le district de Betroka. Pas plus tard qu’avant-hier, des accrochages ont eu lieu, entre les éléments de l’unité spéciale et les « Dahalo ». Résultat, 20 « Dahalo » et un gendarme tués. Dans tous les cas, du moins de la part de ses chefs hiérarchiques, les commandos entendent mener à bon port leur mission. Ils ont toutefois, en face d’eux, des gens qui ont l’avantage de bien connaître le terrain.
Dominique R.