
Le retard du paiement de leur salaire du mois de septembre est le motif avancé par les membres du syndicat du personnel administratif et technique des universités et sections d’Antananarivo pour justifier leur manifestation.
Chaud. Le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique constitue actuellement des foyers de tensions palpables dans la Grande île. Pendant que les universités de Fianarantsoa et de Toliara sont en cessation d’activités pédagogiques et administratives, l’Université d’Antananarivo entre également dans le jeu. En effet, les membres du personnel administratif et technique de l’Université d’Antananarivo entendent « bousculer les responsables étatiques face au retard du paiement de leur salaire ». Et pour ce faire, ils veulent « bloquer toutes les activités pédagogiques et administratives » auprès de ladite université à partir de ce jour. Joint au téléphone hier, Albert Pierre Rakotoson, président du syndicat du personnel administratif et technique des universités et sections d’Antananarivo explique : « les 72 heures d’ultimatum posées par le syndicat sont dépassées. Nous passons à une cessation des activités administratives et pédagogiques à partir de demain (ce jour) ». L’entretien était également une occasion pour Albert Pierre Rakotoson de faire savoir que « l’université en question a utilisé ses ressources propres afin de payer son personnel administratif et technique depuis le mois de janvier dernier », et que « l’université ne dispose pas des ressources financières pour payer le salaire de son personnel ». Un paiement qui aurait dû se faire grâce « aux subventions de l’État » via les ministères de tutelle qui sont celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de l’Economie et des finances.
Passe de balle. Le retard du paiement des salaires des membres de ce syndicat serait ainsi causé par le retard de l’octroi par l’État des subventions destinées à la même université. « Jusque-là, l’Université d’Antananarivo n’a pas encore bénéficié des subventions de l’Etat », déplore le président du syndicat du personnel administratif et technique de l’Université d’Antananarivo. Ce dernier déplore également le fait que « les ministères de tutelle se renvoient la balle quant à la résolution des problématiques relatives au retard du paiement des membres du PAT ». « Après une discussion avec les responsables, on nous a fait savoir que le souci ne résidait plus au niveau de la subvention mais que nos dossiers étaient irrecevables. On nous fait tourner en rond alors que, finalement, c’est dû à l’organisation interne auprès du ministère des Finances. Et cela impacte notre vie, pourtant ça devrait se régler en interne », a lancé le président du syndicat du personnel administratif et technique de l’Université d’Antananarivo.
José Belalahy