Avant la conférence–débat d’hier au Degs Ankatso de l’université d’Antananarivo dans la matinée, il y avait le titre « Repoblika » sorti en décembre sous le drapeau de Kolotsaina Mainty. Plusieurs entités ont alors décidé de collaborer pour démystifier le buzz à 124 000 réactions sur « facebook » généré par ce titre. Une rencontre entre les artistes de musique urbaine et les érudits a été organisée par la fondation allemande Friedrich Ebert et la faculté de Droit Science Politique (FDSP) de l’université d’Antananarivo. Dans une salle comble, des étudiants et étudiantes s’asseyaient sur les escaliers servant de couloir de l’amphithéâtre, le thème : « liberté d’expression et liberté d’expression artistique » en fin de compte se trouve au entre de l’intérêt de la génération actuelle. La matinée a été divisée en deux séances, une première partie avec Hailey Andriafanomezana, droit dans ses bottes avec les textes et les lois en M2 parcours science politique, Tahiry Ratsimba pionnier du rap malgache et Andrianjaka Rakotomanana, responsable du parcours Médiation et Managment Culturel de l’université d’Antananarivo. Portant sur la place ambigüe entre la liberté d’expression et la liberté d’expression et artistique. La seconde partie a vu la participation de Dami Govina, artiste et journaliste indépendante, Mashmanjaka et Bolo, des têtes d’affiche de la musique urbaine. Le débat a été plus ouvert, plus ancré sur les expériences et les perspectives d’artistes engagés. En quelques mots, à entendre l’intervention de ces six spécialistes, la jeunesse malgache plie mais ne se rompt pas dans un pays de plus en plus enclin à un vide d’idée et d’opinion. Elle a conscience d’une responsabilité sociale dont la structure passe plus vite vers la démarcation que l’écoute. « Des gens ont dû rebrousser chemin, faute de place dans l’amphithéâtre », fait remarquer Hajasoa Mangasoavina, un étudiant en licence.
Maminirina Rado