Le mot est lâché. Année blanche en perspective, pour les étudiants dans les universités publiques, si les revendications du SECES, actuellement en grève, ne sont pas satisfaites d’ici à la fin du mois. Les enseignants grévistes de la section Antananarivo du SECES ont expliqué à l’issue de leur réunion avant-hier que la longue période de suspension des activités pédagogiques ne permettra plus d’achever l’année universitaire, si cette suspension devait encore se poursuivre pendant des semaines. Ils ont, par ailleurs, demandé la fermeture des universités publiques et des centres de recherche rattachés à celles-ci.
Cette nouvelle d’une possible année blanche commence à sérieusement préoccuper les étudiants et leurs parents. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une année, avec tout ce que nous avions dû endurer pour pouvoir suivre les cours et financer la réalisation de notre mémoire », déclare cette étudiante à la Faculté des Sciences. Elle affirme être d’accord avec les étudiants grévistes qui, eux, demandent, depuis le début de la semaine, la reprise des cours et la satisfaction des revendications du SECES, obstacles à cette reprise des activités pédagogiques.
Les parents des étudiants sont tout aussi préoccupés par l’issue de cette année universitaire. Une grande perte pour les parents qui financent les études de leurs enfants. Certains se sont exprimés sur les réseaux sociaux, et ont fait part de leur inquiétude, au cas où cette année universitaire serait perdue. Il en est de même pour les parents des actuels candidats au baccalauréat qui craignent de voir leurs enfants, une fois bacheliers, ne pouvant pas s’inscrire dans les universités publiques, celle-ci ne pouvant pas, sur le plan logistique, accueillir de nouveaux étudiants en première année en cas d’année blanche. Les uns comme les autres suivent de près l’évolution de la situation.
Hanitra R.