
La situation ne s’arrange pas malgré le fait que les étudiants qui ont été hébergés provisoirement au CEG Tsararano ont pu revenir au campus Ambondrona.
La situation de l’université de Mahajanga n’est pas encore près de s’arranger au plus vite, car après les manifestations des étudiants, ce sont maintenant les membres du syndicat du personnel administratif et technique de l’université (SPATU) qui ont pris le relais. D’après les informations recueillies, ces derniers sont maintenant en pleine grève. «Nous n’allons pas reprendre le service tant que toutes nos revendications ne soient pas satisfaites», souligne Jean Ralay, leur porte-parole. Parmi lesdites revendications sont principalement la ré-expulsion du campus d’Ambondrona de tous les étudiants n’ayant pas eu l’autorisation de l’administration universitaire, donc celle du président de l’Université, le retour des forces de l’ordre sur les lieux pour sécuriser l’endroit afin d’interdire à quiconque d’y entrer. Ce qui va pourtant à l’encontre de la volonté des autorités locales qui ont permis le retour des étudiants dans ledit campus et le départ de ces éléments des forces de l’ordre sur les lieux. Ce qui pourrait signifier que la situation est tendue entre les autorités locales, en particulier le Chef de région Boeny, qui a pris cette initiative d’autoriser les étudiants à y retourner, et « le président de l’université qui s’y oppose toujours», d’après les quelques sources locales. Ce, car selon la logique des choses, selon toujours nos sources, cela pourrait être ce dernier qui est derrière le SPATU étant donné que leur but est le même. « Nous souhaitons que tous ceux qui ont pu commettre des délits devraient être appréhendés. Par ailleurs, nous faisons appel aux magistrats de prendre en considération la plainte que nous avons déposée à ce propos », poursuivent les représentants de ce syndicat. En fait, ces derniers ont fait appel aux journalistes, hier, aux 67ha, pour transmettre ces messages. Ces derniers ont même affirmé qu’il y a eu 19 membres de leur camp, qui auraient été blessés au cours des différentes manifestations des étudiants.
Refus. Par ailleurs, les étudiants, par le biais de Jean Jislain, Président du Bureau des étudiants à Mahajanga, maintiennent toujours leur refus de reprendre les études si le président de l’université est gardé à sa place. «Malgré le fait que nous avons pu regagner notre campus, rien ne va encore ici car l’administration ne veut que nous détruire. Le refus de nous laisser entrer dans le campus en est une preuve flagrante », renchérit-il. Bref, il n’y a toujours pas de terrain d’entente entre les deux parties, notamment entre les autorités locales qui sont du coté des étudiants, et les membres du SPATU qui pourraient être du coté du président de l’université.
Arnaud R.