La grève des étudiants reprend de plus belle. Hier matin, ils étaient nombreux à manifester dans la rue. Ils sont partis du campus universitaire et passaient sur plusieurs quartiers de Mahajanga en empruntant des routes servant de raccourcis pour arriver finalement au fokontany d’Antanimasaja. « Nous n’avons pas été écoutés. Tant que nos revendications ne sont pas respectées, nous allons toujours continuer les manifestations du genre », a expliqué un représentant des étudiants. Après deux heures de marche, à Mahatsinjo, les mêmes manifestants ont fait un face-à-face avec les éléments des forces de l’ordre. Plus de peur que de mal, puisqu’il y avait une négociation entre le chef de district et le représentant des manifestants. Après quelques minutes de discussions, les étudiants grévistes ont pris finalement la décision de revenir, et sans faire cette fois-ci des dégâts, au campus. Le méli-mélo de nature administrative qui a déjà provoqué cette grève a déjà duré huit mois. Des ministres à l’époque de la Transition ont essayé d’éteindre le feu avec leur propre manière. Ce qui a provisoirement réussi sauf que le vrai problème n’a pas été résolu. Avec cette nouvelle grève, toutes les tentatives de résoudre la crise par divers acteurs allant des autorités de la Transition, des « raiamandreny » de la localité, des parlementaires, semblent voués à l’échec. Les étudiants revendiquent la démission du président de l’université de Mahajanga. Ils cherchent également à publier avec transparence la liste des étudiants qui ont bénéficié des bourses d’études. Dans la même journée d’hier, le chef de région de Boeny a évoqué dans son communiqué de presse qu’il condamne tout acte de nature à compromettre l’ordre public. « Il faut respecter l’Etat de droit. Nous sommes en train de chercher des solutions aux problèmes et ce n’est pas le désordre qui pourraient changer les choses » a-t-il mentionné.
TV/D.R