Si d’autres étudiants de l’université de Mahajanga ont pu revenir au campus universitaire, certains ne le peuvent toujours pas.
La situation risque encore de mal tourner pour l’université de Mahajanga. Actuellement, il se pourrait que certains étudiants qui ont été expulsés du campus universitaire, qui ne peuvent toujours pas y retourner élèvent la voix contre l’administration universitaire, car la liste leur permettant d’y revenir met un peu trop de temps à sortir. En effet, ces derniers sont toujours dans une situation embarrassante car ils doivent également quitter le CEG qui leur servait d’abri provisoire, afin de permettre aux élèves de cet établissement scolaire de reprendre enfin les cours après les vacances de Pâques. Cependant, la plupart de ces étudiants n’ont toujours pas d’endroit où aller étant donné que la fameuse liste n’est pas encore entièrement sortie. A noter que la majorité de ces étudiants expulsés sont, selon nos sources, les grévistes qui ont voulu la destitution du président de l’établissement. Donc, est-ce à cause de cela que la sortie de cette liste connaît du retard? «Je ne sais pas pourquoi les responsables n’ont pas permis que les étudiants restent dans l’enceinte du campus pendant ces réparations, alors que l’endroit est quand même assez vaste. Par ailleurs, j’ai déjà essayé de parler au premier responsable afin de trouver une issue et ainsi d’arranger la situation en tant que Raiamandreny, mais au contraire, l’on me reproche d’être du côté des étudiants grévistes», dixit pour sa part le Chef de la région Boeny, Said Ahmad Jaffar. Par contre, selon les explications, le premier responsable de l’établissement aurait affirmé que le campus en question ne pourrait plus accueillir des étudiants à cause des dégâts trop importants que celui-ci aurait subi. Ainsi, si cette liste n’est pas sortie au plus vite, la situation risque vraiment de s’aggraver.
Pas de réparations. Par ailleurs, d’autres sources locales ont confié que ledit campus universitaire n’a subi aucune réparation, mais seulement des nettoyages, contrairement à l’objet de l’expulsion. Donc, c’est là que la question se pose : était-il donc vraiment nécessaire d’expulser tous ses occupants? Là-dessus, Saïd Ahmad Jaffar de dire : « Je me demande vraiment s’il faudrait faire usage de la force pour faire en sorte que les étudiants de cette université publique ne soient plus expulsés des endroits qui leur sont destinés». Les critères de sélection pour la liste, considèrent effectivement l’assiduité de l’étudiant, la distance de son endroit d’origine, et son niveau de vie. En tout cas, le président de l’université de Mahajanga, Antoine Zafera Rabesa a confié que le coût des réparations de ce campus universitaire est évalué à 1,8 milliard d’Ariary (9 millions fmg) et qu’il est encore très difficile de le remettre en état.
Arnaud R.
