Les places sont chères dans les universités publiques qui accueillent chaque année plusieurs milliers de nouveaux étudiants, fraîchement sortis des lycées. Avec plus de 30 000 nouveaux bacheliers par an, rien que dans la capitale et les environs, bacheliers que les universités publiques ne pourront manifestement pas absorber, une partie d’entre eux ne prendront pas les chemins des amphithéâtres à la prochaine rentrée universitaire. Face aux demandes sans cesse croissantes chez les futurs étudiants désireux de s’inscrire dans les universités publiques, les facultés et départements sont contraints de procéder à de rudes sélections. Cette période de l’année est, justement, celle des concours et examens d’entrée en première année dans ces universités publiques. Au vu des nombres des candidats dans chaque filière et ceux des places disponibles, il y a lieu de dire qu’il y a beaucoup d’appelés et très peu d’élus ! En effet, les candidats aux examens et concours d’entrée en première année peuvent être jusqu’à 10 fois plus nombreux par rapport aux places disponibles. Certains départements ne disposent que d’un peu plus d’une centaine de places en première année, alors que le nombre des candidats inscrits à l’examen d’entrée dépasse le cap des 1 500. Environ 1 400 d’entre eux seront recalés. D’autres facultés font l’effort d’accueillir jusqu’à 700 étudiants, voire davantage en première année, mais ce nombre diminue au fil des années et parmi les admis en première année, près de la moitié ne parviendront pas jusqu’au Master. Deuxième choix. La situation reflète l’ampleur des besoins chez les jeunes Malgaches en matière d’études supérieures. Les universités publiques restent, pour l’instant, les plus accessibles, financièrement, en dépit de l’existence de frais d’études plus ou moins conséquentes pour certaines filières professionnalisantes. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les étudiants s’inscrivent à plusieurs concours et espèrent être admis à au moins un d’entre eux. Bref, bien des étudiants seront ainsi admis dans des filières qui n’auront pas été leur premier choix, mais cette alternative est la seule qui leur reste dans la mesure où l’option du privé n’est pas toujours la meilleure. Les universités privées, du moins, celles jouissant d’une bonne réputation tant sur la qualité de l’enseignement que le cote d’amour auprès des entreprises, futurs recruteurs des nouveaux diplômés, restent hors de portée pour l’écrasante majorité des bacheliers. Certes, les instituts d’enseignement supérieur privés sont légion, proposant des dizaines de filières, mais la valeur accordée par les entreprises aux diplômes délivrés par ces établissements, reste un critère important pour les étudiants avant de s’inscrire. A moins qu’il ne leur reste pas d’autres choix… Hanitra R.
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