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jeudi, septembre 18, 2025
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Us-et-coutumes : Culte : de l’adaptation à la mutation

L’avènement des religions monothéistes notamment, le christianisme et l’islam dans la Grande-Ile n’ébranle guère cette croyance, au contraire, la pratique s’est adaptée avec celles-ci.

Dans les doany presque partout sur la Grande-Île, l’influence des islamisés est tangible aussi bien sur les hautes terres centrales que dans les zones littorales. En effet, la demi-lune et l’étoile sculptées en granit représentent le syncrétisme religieux ou l’insertion de l’islam dans la religion traditionnelle malgache. Il faut tout de même reconnaître que l’islam a précédé le christianisme. Ensuite, l’arrivée massive des missionnaires européens au premier quart du XIXème siècle fait fléchir les autochtones. Dès lors, les doany seront ornés de statues des saints, voire de la vierge Marie. Les figures sculptées du doany d’Andriandroka, par exemple, témoignent du mélange entre catholicisme et culte des ancêtres…

Le père de l’indépendance, Philibert Tsiranana, commence son serment en disant « au nom de Dieu et les ancêtres » sur la pierre sacrée à Mahamasina. Une déclaration significative et surtout symbolique. D’une part, il essaie de rappeler ce que faisaient les aïeux. L’ancien Bouvier d’Añahidrano veut passer un message à ses compatriotes, « nous avons retrouvé notre identité perdue durant les soixante quatre années de domination française », étant donné que la religion traditionnelle a été ancrée dans l’esprit autant que l’assimilation culturelle occidentale. Autrement dit, les Malgaches ont absorbé une partie de la culture française. Cette mixité a marqué l’histoire contemporaine de la Grande île. Il est vrai que le syncrétisme a été pratiqué dès le XIXème siècle dans différentes régions de Madagascar, mais au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, la fusion des cultes reprend de l’ampleur. Le rituel traditionnel et la religion étrangère, les citadins les maintiennent avec aisance. Ce grand écart permet de soulager la conscience. De ce fait, le chapelet et les médaillons décorent les cous. Deux bijoux utiles qui rendent invisible le croyant. De lourds «bling-bling» qui allègent le poids des problèmes du quotidien. Par dessus tout, les cantiques chrétiens sont chantés avant les rituels dans les lieux de culte.

Iss Heridiny

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