Hier, des agents de contrôle de la Jirama envoyés à Andranomanelatra pour vérifier si l’usine de la société AAA-Tiko de l’ancien Président de la République continue encore de se servir du courant de la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité, sont rentrés bredouilles. Selon les informations, cette compagnie a pris cette initiative de revenir à la charge suite aux rumeurs qui circulent, et insinuant que cette société se trouve déjà sous scellée depuis le mois d’octobre 2017. De plus, cette fermeture a été récemment renforcée par la descente manu militari des autorités de l’Etat, vers la fin du mois passé. Depuis lundi 5 février, des techniciens de la Jirama sont descendus de nouveau à l’usine pour refaire leur contrôle. Selon les informations, ils ont débarqué sur place avec une ordonnance délivrée par le Tribunal. Après avoir passé au peigne fin toutes les installations électriques, et cela s’est déroulé sous la surveillance des huissiers, les techniciens ont fini par conclure que l’usine n’a fonctionné qu’avec des groupes électrogènes de la société. Il est à rappelé que le motif évoqué pour fermer cette usine était l’inexistence du permis environnemental. Quelques mois plus tard, la Jirama est entrée dans l’arène pour accuser cette société d’avoir une importante dette à lui régler. Ainsi, la Jirama a décidé de couper le ravitaillement en eau et en électricité de l’usine d’Andranomanelatra. Malgré tout, cette dernière aurait toujours tourné et écoulé des produits. Pour ce faire, la société est soupçonnée de se servir du courant de la Jirama. La fin du mois passé, l’Etat à travers le Ministère de l’Industrie et celui du Commerce, a décidé d’intervenir pour fermer complètement ce site d’Andranomanelatra ainsi que tous les magasins susceptibles de distribuer les produits de cette usine. Il est allé jusqu’à l’interdiction aux paysans producteurs de lait de vendre leurs produits à cette usine. Pour justifier son agissement, l’Etat aurait exhorté la Jirama à envoyer ses techniciens pour vérifier l’existence de ce vol d’électricité. Mais, les premiers experts qui ont effectué le contrôle ont déclaré ne pas avoir constaté quelque chose d’irrégulière. Ce qui étonne les observateurs dans cette dernière descente de la Jirama est de voir que cela s’est passé en parallèle avec la démolition de l’immeuble de l’ex Romanor à Ankorondrano. Acte que les partisans de Marc Ravalomanana qualifient d’un véritable harcèlement adressé à ce dernier.
T.M.