L’heure des grands départs tarde à sonner pour les transporteurs des zones nationales en dépit du début des vacances scolaires, les vacanciers potentiels étant encore trop peu nombreux à investir les gares routières.
Pas encore le grand rush dans les principales gares routières d’Antananarivo, alors que les vacances scolaires ont déjà débuté, hormis pour les candidats au baccalauréat qui débutera le 22 juillet 2024. La fréquentation des zones de départ reste peu satisfaisante pour les transporteurs des lignes nationales. Pour les particuliers, les décisions de prendre les routes nationales vers les destinations en bord de mer se font attendre, en raison de l’état des infrastructures routières.
Temps de trajet à rallonge
En effet, les routes nationales les plus fréquentées sont dans un état de dégradation avancée depuis quelques années, avec une aggravation de la situation ces derniers mois. La RN2 reliant Antananarivo à Toamasina est parcourue en plus de 12 heures, même pour les habitués de ce trajet. Auparavant, le parcours est effectué en sept ou huit heures. La RN4 reliant Antananarivo à Mahajanga, parcourue en 10 heures en moyenne par le passé, prend jusqu’à 16 heures pour les véhicules légers. Quant à la RN7, également très fréquentée, les trajets prennent trois à six heures de plus par rapport au passé. Outre l’augmentation de la durée des trajets, la situation est également à l’origine d’une augmentation des charges liées à l’entretien des véhicules. De quoi freiner les enthousiasmes des vacanciers qui envisagent de voyager avec leurs propres véhicules. Le trajet Tana-Tuléar, à titre d’exemple, laisse inévitablement quelques séquelles sur les voitures légères en raison de l’état déplorable des routes, si le trajet Tana-Toamasina nécessite une prudence et une patience infinies, contraint les usagers à rouler au pas sur certains passages entre Moramanga et Toamasina, distance parcourue actuellement en huit heures. Soit davantage que le temps de trajet Antananarivo-Toamasina lorsque la RN2 était encore en excellent état, il y a des années de cela.
Hausse du tarif
Les transporteurs professionnels, eux, n’ont pas d’autres choix que de continuer leurs activités en dépit d’une situation peu bénéfique pour leurs affaires. Raison pour laquelle les coopératives de transport envisagent une hausse des tarifs, notamment en cas d’une hausse à venir des prix des carburants. Une hausse qui plane déjà depuis quelque temps, sans aucune certitude quant à sa prochaine entrée en vigueur. En attendant, quelques hausses informelles et ponctuelles sont observées sur certaines lignes régionales.
Hanitra R.
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Courage