La méfiance d’une grande partie des Malgaches vis-à-vis du vaccin Astrazeneca est visible et cette réticence se reflète dans le nombre peu élevé de doses utilisées lors de cette première phase de la campagne de vaccination. Dorénavant, l’opération vaccination est ouverte à toutes les personnes âgées de plus de 18 ans. C’est une occasion de ne pas gâcher cette opportunité offerte aux citoyens de notre pays. Il reste encore plus de 200 000 doses disponibles qui devront être détruites si elles ne sont pas utilisées avant le 18 juin.
Vaccination : bientôt une accélération de la campagne
La campagne de vaccination organisée à Madagascar est partie sur de mauvaises bases à cause de la valse hésitation des autorités depuis l’année dernière. Après avoir exprimé leur défiance vis-à-vis des vaccins, elles ont accepté de participer au processus Covax après avoir reçu les avis de l’ académie de médecine. L’arrivée des doses de Covishield n’a pas suscité l’enthousiasme étatique. C’est le ministère de la Santé qui a pris en main les opérations de vaccination. La campagne n’a pas eu tout le succès escompté puisque jusqu’à présent seuls 30 000 vaccins ont été utilisés. La mauvaise réputation qui a été faite au vaccin Astrazeneca n’a pas arrangé les choses. Le décès d’un médecin qui a été vacciné a suscité le doute. Mais les explications apportées de manière officielle par le ministre de la Santé devraient mettre fin aux rumeurs de mort suspecte du praticien. À présent, tous ceux qui le désirent ne devraient plus hésiter et peuvent approcher les centres de vaccination. Il sera impossible d’utiliser tout le stock qui reste, mais au moins le maximum de volontaires auront été satisfaits. Dans les pays occidentaux, la population n’hésite plus et se presse dans les vaccinodromes pour se faire vacciner. Et les autorités espèrent que l’immunité recherchée sera bientôt atteinte. À Madagascar, on est bien loin du compte, mais si la communication est bien faite, on peut espérer que les Malgaches seront rassurés et qu’ils adhéreront au processus.
Patrice RABE.