Les chefs d’Etat des pays pauvres comme ceux des pays riches sont écartelés face à la recherche de solution entre la crise sanitaire et la crise économique. Le confinement dont tous sont unanimes, pour le moment, est la seule solution pour ralentir la propagation du Covid 19 ,aussi doit –il être poursuivi ?Les décideurs politiques se trouvent dans l’embarras dans la décision à prendre. Décréter la fin du confinement et donc laisser la vie économique reprendre son cours normal, avec comme risque de voir cette pandémie s’aggraver avec des conséquences non encore quantifiables sur le plan de pertes de vies humaines, ou s’attendre à une récession économique grave qu’il faudra des années à résorber, d’autant que les réserves de guerre commencent à se tarir. Voilà pour les pays nantis, mais pour les autres, le dilemme est aussi grave car une partie de la population se trouve démunie face à cette privation d’activité quotidienne source de revenu, de survie qui ne peut pas durer, ce qui constitue un bouillon de culture de révolte sociale. Alors que faire ? Relâcher la rigueur, la vigilance sanitaire ou non ? Chez les uns, on essaye de trouver des solutions intermédiaires et l’on ne peut que se fier qu’à l’arrivée d’éventuelles solutions médicales mais avec comme leitmotiv : gagner du temps. Pour les autres, le choix semble être tout trouvé, recourir au placébo, ou s’appuyer sur des doctrines auto centriques de plantes médicinales avec des incantations plus ou moins mystiques, mais aussi attendre.
La maladie aura fait son mal et la vie du monde n’est plus un long fleuve tranquille. La compassion du début a abouti à un repli collectif car les ostracismes réciproques se sont développés. Maintenant la pensée unique est celle d’un chacun pour soi. Les économistes de la décroissance ont fini par avoir raison avec comme conséquence la négation des relations internationales tant sur le plan économique que politique. Le repli sur soi semble être, le nouveau mot d’ordre, les pays industrialisés, naguère, tout heureux de délocaliser devront revoir leur copie. Les organismes de régulation comme l’OMC ou même d’intégration régionale auront à méditer sur leur devenir. Le plus à craindre est de revoir ce qui s’est passé au début du XIXème où les frontières nationales ne peuvent plus contenir les productions ou ne s’ouvrent plus pour faire entrer les intrants nécessaires, on vous laisse deviner le reste… « Vade retro bellum ! »
M.Ranarivao