
De matière première pour tisser des chapeaux, des paniers ou encore des nattes, les Lepironia Articula, “Penjy” en malgache, contribuent à la lutte pour la sauvegarde de l’environnement.
Ailleurs, la lutte contre les pailles en plastique est actuellement en train de devenir une affaire mondiale. Les causes avancées par les écologistes et les fervents défenseurs de l’environnement étant le danger représenté par ces matières sur les écosystèmes, sur l’environnement en général. Même si la lutte se fait surtout dans les pays développés comme la France et les Etats-Unis d’Amérique, Madagascar emprunte le même pas via un projet de valorisation des Lepironia Articula. Mis en oeuvre dans le cadre du Projet d’Adaptation de la gestion de la Zone Côtière au changement climatique en tenant compte des écosystèmes et des moyens de subsistance (PAZC) auprès du ministère de l’environnement et du développement durable, le projet entend exploiter au maximum les matières premières en question. “L’exploitation des penjy dans le cadre du projet PAZC est partie d’une initiative visant à renforcer les activités génératrices de revenues des femmes des zones côtières. Les femmes malgaches ont toujours utilisés ces matières premières pour faire la tresse. Cette fois-ci, nous voulons étendre ces activités en visant d’autres objectifs, plus environnementaux. Les pailles en bio sont une alternative à celles en plastiques. Ces dernières étant mondialement connues comme néfaste pour l’environnement” lance Mickael Manesimana, coordonnateur national du projet PAZC.
Eco. La démarche écologique guide le projet de valorisation des Lepironia Articula. Comme l’explique Mickael Manesimana, “ces plantes sont, en effet, connues pour préserver contre l’érosion. Vivant dans les milieux marécageux, elles contribuent à la restauration des bas fonds”. Loin d’être un effet de mode, l’initiative lancée dans le cadre du projet PAZC pourrait changer la donne aussi bien du point de vue économique qu’environnemental. Adaptées aux effets des changements climatiques, lesdites plantes contribuent à la résilience de la population via les fruits de leurs activités génératrices de revenues. N’étant pas menacées d’extinction, malgré le fait qu’elles se font de plus en plus rares avec la raréfaction des marécages, les lepironia articula se veulent être des opportunités qui s’offrent aux Malgaches. L’organisation de la filière s’avère donc être une priorité pour les acteurs. Ce qui est en cours si l’on se réfère aux dires du coordonnateur national du projet PAZC.
José Belalahy