La situation sanitaire de la Grande île requiert, de la part des autorités, une certaine vigilance. Pour le moment, ces dernières se veulent rassurantes et la population ne semble donc pas inquiète outre mesure. Mais la menace du variant Delta est réelle, et les avertissements lancés par l’OMS ne doivent pas nous laisser de marbre.
Variant Delta : l’opinion dans l’expectative
Les responsables affirment que des dispositions sont prises pour parer à toute éventualité, mais malgré cette assurance affichée, on ne peut pas se leurrer : une épée de Damoclès est suspendue sur nos têtes. Les organes d’informations font état de plusieurs cas de contamination au variant Delta dans les îles voisines. Le ministre de la Santé soutient que des dispositions sont prises, mais il faut se préparer à toutes les éventualités. Le bilan officiel présenté le 5 juillet ne fait état d’aucun décès, mais malgré cela, on ne peut se satisfaire de cette nouvelle car les annonces alarmantes de l’OMS sur la dangerosité du variant Delta nous préviennent et ne laissent planer aucun doute. Pour le moment, on ne sait pas s’il est déjà chez nous. Les responsables ont annoncé que le laboratoire d’analyses que nous possédons n’avait pas encore reçu le séquenceur d’ARN permettant de connaître la nature des virus qui contaminent la population actuellement. Néanmoins, on peut penser que cette lacune sera comblée rapidement, car l’urgence l’exige. Même si les dispositions prises ne sont pas toutes connues, on subodore qu’elles répondent aux exigences de la situation. C’est certainement pour cela que la participation des Barea à la Cosafa Cup en Afrique du Sud a été annulée. Madagascar emboîtant le pas aux Comores, dont le forfait des Coelacanthes a été annoncé. On sait en effet qu’en Afrique du Sud, la progression de la contamination au variant Delta est explosive. L’opinion est pour le moment dans l’expectative. Les risques encourus sont réels.
Patrice RABE
