Les programmes de protection sociale soutiennent l’inclusion économique des ménages bénéficiaires. Ces derniers sont encouragés à se connecter à des réseaux de marché pour trouver des débouchés.
Les bénéficiaires des programmes de protection sociale ont vu leur niveau de vie s’améliorer. Mais de nombreux agriculteurs, éleveurs et artisans rencontrent des difficultés pour écouler leurs produits sur les marchés. Ils sont ainsi encouragés par le Fonds d’intervention pour le développement (FID) à participer à des foires et des salons pour mettre en avant leurs produits. Depuis hier, une quarantaine de bénéficiaires de « Vatsin’Ankohonana » et « Filets sociaux urbains » (FSU) exposent leurs produits à la foire Fier-Mada au Maki Andohatapenaka. Ils sont issus de plusieurs localités du pays notamment Antsirabe, Antananarivo, Toliara, Fianarantsoa, Toamasina, Manakara et bien d’autres encore, mais ont fait le déplacement jusqu’à Tana pour trouver des débouchés. « Le fonds que je perçois m’aide beaucoup dans l’approvisionnement des matières premières, notamment le raphia qui est la base de mes produits. Les transferts monétaires apportent plus que de l’argent. Grâce aux animations et aux sensibilisations qui nous ont été transmises lors des espaces de bien-être, nous avons pu évoluer et améliorer nos conditions », témoigne Sandra Nasoloniaina, 30 ans, mère de deux enfants et bénéficiaire de « Vatsin’Ankohonana » dans la commune d’Antanimbary, Antsirabe II. La première journée de cette foire a été riche en échange, selon toujours cette bénéficiaire. Elle a pu mettre en relation la demande et l’offre de services.
Autonomie
C’est l’un des objectifs spécifiques des programmes de protection sociale. Grâce à leur fonds de soutien, les bénéficiaires ont l’opportunité de développer leurs activités génératrices de revenus. Pour cela, des stratégies de sortie des programmes de filets sociaux ont été développées pour maintenir les résultats positifs obtenus et préparer les bénéficiaires à devenir autonomes une fois les programmes achevés, selon Sitraka Randrianjatovonirina, responsable de la communication auprès du FID. Elle a également noté dans la foulée que des formations sont dispensées pour que les bénéficiaires puissent diversifier leur source de revenu. À noter que le Projet filets sociaux de sécurité (FSS) est mis en œuvre par le Fonds d’intervention pour le développement, coordonné par le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF) et financé par la Banque mondiale.
Narindra Rakotobe
