Poursuivis pour avoir volé la signature du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la promotion de l’Artisanat (MICA) ainsi qu’avoir utilisé illégalement le cachet de ce Ministère, quatre individus ont été déférés au parquet du Tribunal de Première instance d’Antananarivo, hier. Les suspects s’en sont servis pour confectionner de faux papiers administratifs autorisant la vente de ferrailles appartenant à la société DYNATEC dont la mise en œuvre relève de la compétence de ce ministère.
Ces individus auraient agi ainsi quand le gouvernement malgache a décidé de vendre cette marchandise et cela devra se faire par la procédure d’appel d’offres. Leur objectif serait d’utiliser cette fausse autorisation pour détourner cette marchandise dont le poids total est évalué à près de 26 000 tonnes. L’arrestation de ces présumés escrocs fait suite à une plainte déposée par le MICA auprès du Tribunal de Première instance d’Antananarivo, le 21 mars 2019. Saisie de l’affaire, la section de recherche criminelle de la gendarmerie à Fiadanana a tout de suite ouvert l’enquête. Puisque la plainte a dénoncé un suspect à Toamasina, les enquêteurs de la gendarmerie sont alors descendus dans la localité. Cet individu a été arrêté à Toamasina le 25 mars. Ayant reconnu son forfait, celui-ci a dénoncé l’existence des deux autres personnes résidant à Antananarivo qui sont également impliquées dans cette affaire. Ces deux complices ont été accueillis dans la capitale le 29 mars et le 1er avril. Poursuivant son investigation, la section de recherche a pu mettre la main sur le quatrième suspect , le 3 avril. Celui-ci serait le cerveau de cette opération d’escroquerie. Durant son interrogatoire, il a reconnu selon l’information émanant de la gendarmerie, avoir réellement volé la signature du Ministre concerné et avoir falsifié le cachet du MICA tout en tenant pour ses complices les trois autres personnes arrêtées avant lui. Reste à savoir comment ces quatre individus ont réussi à faire cette manœuvre. Selon l’information, ils seraient tous des gens qui n’ont rien à voir avec ce département ministériel.
T.M.