
La commune urbaine d’Antananarivo persiste et signe que ses dirigeants actuels n’y sont pas impliqués.
L’affaire relative à la vente du jardin d’Antaninarenina a connu un nouveau rebondissement après la descente sur place du ministre en charge de l’Aménagement du Territoire Hajo Andrianainarivelo. Hier, d’après un communiqué publié par la commune urbaine d’Antananarivo, le maire Lalao Ravalomanana demande une enquête approfondie sur cette affaire et préconise des sanctions sévères et exemplaires contre les responsables et les complices de la cession de ce domaine public de l’Etat. « La commune urbaine d’Antananarivo dirigée par le maire Lalao Ravalomanana n’a jamais vendu et ne vendra jamais aucun mètre carré des terrains appartenant à l’Etat. C’est valable non seulement pour le cas du jardin d’Antaninarenina, mais aussi pour tout domaine public se trouvant dans sa circonscription. », précise le communiqué.
Recours en annulation. La commune urbaine d’Antananarivo réitère que le jardin d’Antaninarenina a été vendu en 1998. La Délibération du Conseil municipal n°14 Bis/98/CUA l’atteste. A cette époque, Guy Willy Razanamasy était maire d’Antananarivo et Lalaina Berthnès président du Conseil Municipal. Lalatiana Ravololomanana était secrétaire générale de la commune urbaine d’Antananarivo. D’après cette délibération, la vente du jardin d’Antaninarenina n’a pas été le seul acte du maire. Elle a été soumise au vote du Conseil municipal. « Cette affaire a connu un nouveau rebondissement en 2019 lorsque les acquéreurs commençaient à constituer les dossiers de mutation du terrain. Un jugement en date de 4 octobre 2018 ordonne à la CUA et à l’ORTANA de libérer les lieux. Ce jugement met fin en même temps au contrat d’exploitation conclu à l’époque entre l’ORTANA et la CUA. », souligne le communiqué de la Commune urbaine d’Antananarivo. N’ayant été notifiée de ce verdict du tribunal administratif que le 27 décembre 2018, la commune urbaine d’Antananarivo l’a attaqué devant le Conseil d’Etat pour demander son annulation.
Récupération politique. Le Conseil d’Etat, dans son verdict en date du 23 janvier 2019, a rejeté le recours en annulation formulé par la CUA. Mais, les actuels dirigeants de la commune urbaine d’Antananarivo ne veulent pas s’arrêter là. La bataille juridico-judiciaire se poursuit. En tout cas, force est de constater que des mauvaises langues tentent de faire croire que l’équipe du maire Lalao Ravalomanana est impliquée dans la vente du jardin d’Antaninarenina. Certains hauts dirigeants du pays sont même tentés d’exploiter cette affaire à des fins politiques en cette période pré-électorale, tout en sachant très bien que l’élection des députés aura lieu le 27 mai 2019 et que les communales pourraient se tenir fin août. Ceci explique cela. Tous les coups bas sont d’ailleurs permis pour affaiblir les adversaires politiques. Du côté de l’équipe dirigeante de la CUA, on continue de travailler dans le cadre de la Vision de 100 jours fixée en début de cette année 2019 par le maire Lalao Ravalomanana.
Recueillis par R. Eugène