La gouvernance qui constitue l’un des trois piliers du second mandat du président réélu passe par la moralisation de la vie publique.
Mise en garde. Le 23 décembre 2023, le chef de l’Etat a saisi le Noël de la Présidence pour lancer une mise en garde à l’endroit du personnel de la première Institution de l’Etat contre la corruption et la priorisation des intérêts personnels au détriment du bien commun. Et d’annoncer dans la foulée, la prochaine « mise en place de nouvelles normes et structures au sein de la Présidence ».
Abrogations en bloc. Le 05 janvier 2024, à l’occasion de la présentation de vœux des membres du staff de la Présidence, le maître d’Iavoloha a fermement pointé du doigt les trafics d’influence qui constituent une forme de corruption. Des abrogations en bloc vont être opérées aux fins d’assainissement au sein de la Présidence. Entre autres, parmi les dizaines de chargés de mission dont quelques-uns auraient tendance à user et à abuser de leur influence auprès d’un dépositaire des pouvoirs publics pour obtenir des avantages pour eux-mêmes ou pour d’autres personnes.
Gouvernance. L’assainissement n’épargnera pas non plus les directeurs auprès de la Présidence dont les nominations ont été abrogées juste la veille de la démission du candidat numéro 3. Il n’est pas sûr qu’ils (et elles) seront tous reconduits à leurs postes. Et ce, dans le cadre de la gouvernance qui constitue l’un des trois « andry » du second quinquennat du président Andry Rajoelina.
Queue. Le choix des membres du gouvernement obéit également à un souci de moralisation de la vie publique. Sont avertis les nombreux postulants aux postes de ministre qui font la queue au Palais de Mahazoarivo pour déposer leurs CV auprès du Secrétaire Général du Gouvernement. Sans oublier les critères posés par le président de la République qui « nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre ». Pour la composition du prochain gouvernement, Christian Ntsay propose, Andry Rajoelina dispose.
R.O
Desservir la table de temps à autre peut s’avérer bénéfique pour la collectivité.
L’expression : » Diovy aloha ny tokontany » ou littéralement : balayer en priorité sa propre cour, trouve en l’article tout son sens.
Rien n’empêche de penser que les nouveaux arrivants sont plus équilibrés que les non reconduits si l’état d’esprit demeure se servir d’abord et servir après. Ou si la chartre de la charité bien ordonnée reste de règles.