
Enlèvement de panneaux publicitaires. 10 ans après le début de la saga entre la CUA et INJET à Antanimena, la Saison 3 qui a pour cadre Alarobia, vient de sortir.
La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) par le biais de la Direction de l’Urbanisme a donné « 24 heures » à INJET pour enlever ses panneaux publicitaires érigés du côté d’un grand hôtel en chantier du côté d’Alarobia. Et ce, en avançant comme motif, l’aménagement et l’embellissement des lieux. « Film efa nandeha ». Littéralement, c’est du déjà vu, pourrait-on dire car ce n’est pas la première fois que la société appartenant à Andry Rajoelina a des problèmes avec la CUA.
Antanimena. C’est la Saison 3 d’une saga qui avait commencé en juin 2004 lorsque la mairie de la capitale, à travers la Direction des Affaires Economiques (DAE), avait sommé INJET d’enlever ses deux panneaux Trivision implantés près du rond point d’Antanimena, alors que la société avait bel et bien obtenu le 25 mai de la même année, l’autorisation de la CUA pour l’installation des supports publicitaires nouvelle génération. Donnant alors une …image de modernité à l’endroit où se dressait un immeuble vétuste. Les employés de la société de publicité, devaient vainement effectuer un sit-in sur les lieux pour dénoncer ce que leur PDG considérait à l’époque comme « un obstacle » contre le projet d’un jeune entrepreneur.
Marché. Les tribulations d’INJET et de son PDG ont continué puisque l’on prêtait à la fille unique de Marc Ravalomanana, l’intention de s’accaparer le marché des panneaux publicitaires. D’où sans doute le refus de la CUA – contrôlée par les hommes du Président – de délivrer des autorisations aux panneaux publicitaires d’INJET et/ou de les déclarer non conformes. Toutes ces tracasseries étaient certainement pour quelque chose dans la décision du propriétaire d’INJET de se porter candidat à la mairie de Tana sous les couleurs d’Andry TGV qui distança largement le poulain du TIM, en obtenant plus de 65% des suffrages des électeurs de la capitale.
Image. Tout cela avait terni l’image de « Marc » du président de la République avec la suite qu’on connaît en 2009. 10 ans après, à la veille des législatives, la CUA remet ça avec la mairesse Lalao Ravalomanana et son conseiller spécial de mari. Ceci expliquant peut-être cela. La question qui se pose est de savoir si l’on s’achemine vers un nouveau bras de fer entre la CUA dirigée par les époux Ravalomanana et INJET qui reste et demeure la propriété des Rajoelina, même si le nouveau locataire d’Iavoloha ne dirige plus la société pour éviter de mélanger ses intérêts privés avec les affaires de l’Etat afin de garder son « image » de Président de la République. A l’instar d’INJET qui exclut tout trafic d’influence dans ce nouveau feuilleton l’opposant à la CUA. On croit savoir que la société va enlever et déplacer ses supports publicitaires afin de préserver son image ainsi que celle de ses clients, mais aussi et surtout pour s’abstenir de tomber dans le panneau de la CUA.
R. O