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samedi, mai 24, 2025
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Veto farouche

Tous les regards se porteront désormais vers l’Assemblée nationale. Les enjeux y sont importants. D’une part le règlement intérieur et son contenu. Et d’autre part, les sièges du Bureau permanent. La session précédente n’a pas convaincu les députés sur la régularité des élections des membres du Bureau de l’Assemblée nationale. Christine Razanamahasoa a été pour beaucoup de gens élue au perchoir avec un extrait de règlement intérieur que nombreux députés qualifient d’obsolète. C’est sur ce sentiment d’ailleurs que les députés se sont séparés au cours de leur première session. Ils sont de nouveau convoqués en session extraordinaire pour repartir du bon pied. La session précédente laisse aux députés un goût amer de déception. Elle n’a pas commencé avec l’examen, le vote et l’adoption du règlement intérieur comme de coutume en début de législature avant les élections des membres du Bureau permanent.

Veto farouche

               Le perchoir de l’Assemblée nationale et les sièges du bureau permanent sont devenus attrayants. Ils le sont davantage depuis la nomination du Premier ministre et la formation du gouvernement Kolo Roger. La trentaine de ministères n’a pu absorber les politiciens avides de places. Beaucoup de députés espèrent ainsi que le Bureau permanent soit remis en cause pour que de nouvelles compétitions entre les forces politiques qui dominent l’Assemblée nationale se produisent. La bataille opposera surtout le Mapar et la Plate-forme pour la majorité présidentielle ( PMP). Les députés Mapar et du GPS détiennent tous les postes du Bureau permanent. Ils ont obtenu ce monopole en faisant fi des contestations qui sont apparues contre la validation de ces élections. La PMP a réagi en portant plainte auprès du Conseil d’ Etat. Elle a obtenu gain de cause auprès de la Haute Cour Constitutionnelle sur l’irrégularité du règlement intérieur qui a donné au Mapar et à son allié la victoire. De nombreux députés veulent maintenant refaire ces élections au nom de l’Etat de droit. Mais leur ambition rencontre un veto des plus farouches de la part de la présidente de l’Assemblée nationale. Cette dernière soutient que l’on ne peut engager de nouvelles élections sans que le Bureau actuel n’ait été destitué pour fautes graves comme le stipulent les textes. Qui a raison, qui a tort ? Les débats seront passionnants entre Mapar et PMP. S’il faut toutefois se référer   à la position de l’Exécutif, il faut se rendre à l’évidence que cette session sur le règlement intérieur a été convoquée pour que l’Assemblée nationale de la quatrième République n’ait pas une image écornée et reparte du bon pied. Dans cet esprit, une élection n’est pas à écarter. Et ce, même si les résultats de celle-ci demeurent une incertitude à cause des alliances qui changent chez les députés au gré des affinités trébuchantes et sonnantes.

Zo Rakotoseheno

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