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vendredi, juin 6, 2025
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Viande de zébu : La hausse des prix change les habitudes alimentaires

Dans certaines localités, le prix de la viande de zébu a atteint celui du porc, habituellement moins cher sur les étals des bouchers. (Photo d’archives)
Dans certaines localités, le prix de la viande de zébu a atteint celui du porc, habituellement moins cher sur les étals des bouchers. (Photo d’archives)

La consommation de viande est déjà un luxe pour bon nombre de ménages qui, depuis des années, n’en consomment que très modérément.

 Un kilo de viande de zébu dépasse désormais le cap des Ar 10 000. Le prix a toujours connu une augmentation plus ou moins régulière ces dernières années, mais ces hausses ont été particulièrement galopantes l’an dernier car si en début d’année, le kilo de la viande de zébu se situait à moins de Ar 8 000, le prix a maintenant atteint le cap des Ar 10 000, voire Ar 10 400 dans certains bouchers de la capitale. Résultat : la viande de zébu déserte encore plus les assiettes des consommateurs.  Face à cette flambée qui n’est pas près de s’estomper, les changements dans les habitudes alimentaires des ménages ne font que s’accentuer. Encore moins de viande dans les « laoka ».

 

Bienfaits. Mais si la consommation fréquente, sinon journalière de viande est considérée par les Malgaches comme un « indicateur social », ce changement dans les habitudes alimentaires n’a pas que des inconvénients. En effet, la consommation de viande, notamment de viande rouge tel le bœuf, est aujourd’hui de moins en moins indiquée, arguments scientifiques à l’appui, face aux menaces qu’elle présente sur la santé tels les risques de développer des cancers. Ainsi, la baisse de la consommation de viande est bénéfique pour les consommateurs. En revanche, la disparition de la viande dans l’alimentation des ménages n’est pas synonyme d’alimentation équilibrée dans la mesure où certains autres types d’aliments, sources de protéines, de vitamines et d’oligo-éléments, restent toujours absents de l’alimentation en raison des difficultés financières auxquelles sont confrontés les ménages.

 Poissons. Madagascar figure parmi les pays où le bœuf est vendu à un prix inférieur à celui de la viande de porc et du poulet. Mais avec les hausses successives des derniers mois du prix de la viande de zébu, la tendance est peut-être en train de s’inverser. Aujourd’hui, moins de Ar 1 000 séparent les prix de ces produits, puisque la viande de porc est actuellement vendue à environ Ar 11 200 à Ar 12 000. La situation favorise la consommation d’autres types d’aliments, tel le poisson, notamment le poisson de mer congelé, de gamme moyenne, dont le prix au kilo est nettement inférieur à celui des viandes, à partir de Ar 5 600. En revanche le poisson frais et les poissons de fond, beaucoup plus chers, restent peu accessibles au plus grand nombre. Le poisson est également un aliment dont la consommation est encouragée en raison de leurs apports nutritionnels intéressants : acides gras polyinsaturés tels l’oméga 3, protéines, vitamines et sels minéraux, etc.

Hanitra R.

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