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mardi, mai 13, 2025
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Viande de porc : Des résidus d’hormone de contraceptifs détectés

L’ONDVM dénonce que le marché des produits vétérinaires sans autorisation réglementaire prolifère dans tout Madagascar. Ce qui constitue de graves menaces sur la santé humaine et l’élevage.

L’Ordre National des Docteurs Vétérinaires de Madagascar (ONDVM) tire la sonnette d’alarme. En effet, le marché des produits vétérinaires sans autorisation réglementaire se développe considérablement sur tout le territoire national. « Ce qui entraîne une anarchie totale sur le marché. Dans la Capitale, moins de 1% des commerçants de produits vétérinaires sont légaux. Nous alertons ainsi les autorités compétentes, des graves menaces sur l’élevage et la santé humaine. A preuve, l’enquête menée par l’Académie Malgache en 2011 a fait état que des résidus d’hormone de contraceptifs ont été détectés dans la viande de porc mise en vente sur le marché », a révélé Josoa Rakotosamimanana, le Président de l’ONDVM lors d’une conférence de presse hier à l’IMVAVET.

Appliquer les lois. « C’est dû à l’injection des produits contraceptifs destinés au planning familial aux truites afin d’assurer un engraissement rapide au lieu de procéder aux ovariectomies par un vétérinaire mandaté, entre autres. Par contre, des traces d’antibiotique ont été également retrouvées dans la viande de zébu, faute de respect de délai d’attente avant leur abattage, à l’issue de cette enquête », a-t-il soulevé. L’Ordre recommande ainsi à l’Etat de lutter contre cette anarchie totale du marché en appliquant tout simplement les lois en vigueur.

Collecter. Parlant de l’exportation de viande de zébu via deux abattoirs exploités par des opérateurs privés, l’ONDVM ne s’y oppose pas, mais il faut quand même mettre en place des mesures d’accompagnement car cela risque fort de faire disparaître à jamais le cheptel de zébu. En effet, « ces opérateurs ne font que collecter des zébus de grande taille pour pouvoir exporter leur viande, alors qu’en principe il faut que ce soit des bovidés issus des fermes contrôlées comme les ranchs. Ce qui permet de maîtriser le contrôle sanitaire du cheptel par les vétérinaires et la traçabilité des bovidés destinés à l’abattage tout en luttant contre les vols de bœufs. Les fermes d’Etat et les centres de recherche en élevage doivent être également relancés », a suggéré le Président de l’ONDVM.

Usages de faux. Par ailleurs, l’Ordre met aussi un terme aux rumeurs sur l’implication des vétérinaires dans les vols de bœufs. « La responsabilité des vétérinaires se limite à la seule vaccination des bovins et à sa certification. Cette tâche est souvent considérée comme un blanchiment de zébus volés alors que selon la loi, seul le Chef d’Arrondissement Administratif est responsable de la partie administrative. L’identification des zébus ayant des papiers légaux destinés pour les transactions relèvent ainsi de sa compétence et non des vétérinaires. Au contraire, de faux et usages de faux d’une dizaine de Fiches Individuelles de Bovins (FIB) authentiques ont été découverts à Ankililoaka, région Atsimo Andrefana. La signature du vétérinaire mandataire sur place y a été falsifiée », a-t-il dénoncé.

Navalona R.

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