
Les partis politiques, riches en effectif, sont invités à faire leur déclaration d’existence à chaque début d’année. Cette démarche administrative est exigée par la loi sur les partis politiques et devrait être faite du janvier au mois d’avril de l’année en cours. Durant ce délai, les partis politiques légalement constitués devraient déposer auprès du ministère de l’intérieur et de la décentralisation les dossiers justifiants son existence, entre autres le rapport d’activités et les membres du bureau en exercice. Toutefois, peu de partis politiques ont fini leur déclaration pour cette année. Seules les formations les plus dynamiques ont déjà déposé leur dossier suivant le délai légal. Le parti au pouvoir, notamment le Tanora Malagasy Vonona, a déjà régularisé sa déposition auprès du ministère responsable, nous confie un membre du parti. « C’est une obligation légale et nous avons juste respecté les dispositions des textes en vigueur » s’est défendu pour sa part Mohamed Rachidy, secrétaire général du parti HVM. Ce parti de l’opposition a déposé son dossier en fin du mois d’avril, affirme ce dernier. Le parti Tiako i Madagasikara a déjà fait aussi la démarche, selon son secrétaire général, Riana Andriamasinoro.
Le dépôt de dossier auprès du ministère de l’intérieur et de la décentralisation devrait être clôturé le 30 avril de cette année. Mais la crise sanitaire actuelle a perturbé cette échéance et tout le mois d’avril correspondait à la période de confinement où les services de l’administration ont été réduits au minimum. L’état d’urgence sanitaire a aussi empêché toute réunion publique dépassant les 50 personnes et empêche, à cet effet, les partis à tenir un congrès « aux fins de compléter les dossiers exigés par les textes en vigueur ». En effet, l’Etat est sollicité à prendre une « mesure exceptionnelle » pour faciliter aux partis la finalisation de la démarche de déclaration d’existence. « Le contexte de la crise est exceptionnel, donc il serait préférable d’accorder une prorogation du délai comme mesure exceptionnelle » a avancé un élu issu de la majorité à l’assemblée nationale. Et « il faut reconnaître que, dans le pays, les partis politiques sont peu dynamiques dans un contexte normal » a-t-il souligné. De son côté, le parti Hery vaovao ho an’i Madagasikara suggère que « l’occasion devrait être saisie par le ministère de l’intérieur pour assainir le registre des partis politiques » selon Mohamed Rachidy. Actuellement, le pays compte plus de 250 partis politiques légalement constitués.
Rija R.