La Grande île figure parmi les pays où le taux de prévalence au VIH/sida reste en dessous de 1% chez la population générale (0,3%), avec toutefois, un constat assez préoccupant concernant certaines populations à risque, notamment les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (MSM). Chez ces derniers, le taux de prévalence frôle les 15%.
Près de 40.000 personnes vivent actuellement avec le VIH à Madagascar, dont la majorité ignore son statut sérologique. On assiste également à une augmentation constante du taux de nouvelles infections depuis près de dix ans. A Antananarivo ces derniers mois, on dénombre en moyenne, sur 300 personnes dépistées par mois, trois personnes porteuses du virus. Le cas le plus alarmant récemment est observé au niveau d’un centre de santé de la capitale où 15 cas de séropositivité ont été enregistrés en un mois.
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, la sonnette d’alarme est tirée un peu partout dans le monde, notamment sur la progression de l’épidémie à travers la hausse du taux des nouvelles infections. Faut-il rappeler que le VIH, problème majeur de santé publique mondiale, a déjà entraîné jusqu’ici plus de 32 millions de décès. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souligne en revanche que, grâce à un meilleur accès à une prévention et au diagnostic, et par un traitement efficace, l’infection à VIH est devenue une pathologie chronique qui peut être prise en charge avec l’assurance de vivre longtemps et en bonne santé. Fin 2018, on comptait environ 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH. Selon l’OMS, 79% d’entre eux ont subi un test de dépistage, 62% ont reçu un traitement, et 53% ont réussi à supprimer le virus du VIH, éliminant ainsi le risque de transmettre le virus. Une avancée encourageante à laquelle ont contribué les agents de santé communautaires, les membres des réseaux VIH et des réseaux de populations particulièrement touchés. Raison pour laquelle, sans doute, hommage est rendu, cette année à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, placée sous le thème « Les organisations communautaires font la différence ».
Hanitra R.