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dimanche, décembre 22, 2024
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VIH/sida : Un an pour réduire de 90% les nouvelles infections parmi les enfants

Sans prise en charge, une femme enceinte séropositive risque de donner naissance à un bébé infecté par le VIH. Photo d’archives.
Sans prise en charge, une femme enceinte séropositive risque de donner naissance à un bébé infecté par le VIH. Photo d’archives.

Les enfants atteints du VIH/sida, on en parle très peu à Madagascar. Pourtant, des enfants sont bel et bien porteurs du VIH, transmis par leur mère.

Bien qu’on en fasse plus rarement mention à Madagascar, l’infection à VIH chez les enfants est un problème majeur dans d’autres pays et représente un fléau dans le fléau. Sans traitement, jusqu’à 40 % des enfants nés d’une mère vivant avec le VIH naissent avec le virus et près de 50% pourraient décéder avant l’âge de 2 ans. Le Plan mondial mis en place par le programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) vise justement l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et la réduction d’au moins 50% du nombre de décès liés à la grossesse chez les femmes vivant avec le VIH. Tout cela, à l’horizon 2015. Plus qu’un an pour y parvenir.

Selon ce Plan mondial, près de 200.000 enfants ont été infectés par le VIH en 2013. C’est deux fois moins qu’il y a dix ans, avec un record de 570.000 infections chez les enfants en 2003. Quant aux femmes enceintes vivant avec le VIH, près de 70% ont pu bénéficier, en 2013, des traitements ARV (antirétroviraux) afin de stopper la transmission du virus de la mère à l’enfant. Elles étaient seulement 33% à avoir bénéficié de ce traitement en 2009. La lutte est ainsi sur la bonne voie. En accélérant les efforts, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants pourrait être réduit de 90% d’ici l’an prochain, par rapport à la situation et aux chiffres de 2009.

Combler l’écart. Par ailleurs, les acteurs mondiaux de la lutte contre le VIH/sida estiment qu’en redoublant d’efforts, il est possible de mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030. Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, en fait mention en rappelant le début de l’épidémie où elle a causé un grand effroi, la stigmatisation, la discrimination. Les médicaments étaient inexistants. «… Grâce à la solidarité mondiale, à la mobilisation sociale et à l’activisme de la société civile, nous avons pu – tous ensemble – transformer cette tragédie en opportunité. Nous avons réussi à rompre la conspiration du silence, à faire baisser les prix des médicaments et à briser la trajectoire de l’épidémie de sida. Tout ceci a permis de sauver des millions de vies. Nous devons maintenant briser l’épidémie pour de bon, faute de quoi elle pourrait redémarrer et il deviendrait alors impossible d’y mettre fin. Nous disposons d’une courte fenêtre d’opportunité de cinq ans pour atteindre ceux qui restent laissés pour compte, les personnes dont les droits ont été niés », déclare-t-il. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de renforcer les systèmes de santé afin qu’ils puissent fournir les services essentiels nécessaires. Il s’agira alors de combler l’écart entre les personnes qui ont accès aux services, et celles qui « restent sur le bord du chemin ». « Combler l’écart » est, en effet, le thème de cette année, pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre). A Madagascar, le rapport sur le grand challenge de 2030 pour mettre fin à l’épidémie, sera lancé, ce jour, par l’ONUSIDA dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida.

Hanitra R.

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