Jouant le jeu de la transparence, le Comité National d’Orientation du Sommet de la Francophonie a présenté samedi dernier l’avancement des travaux sur le site du Village de la Francophonie à Andohatapenaka.
« Le Sommet de la Francophonie aura lieu et les infrastructures nécessaires à sa tenue seront livrées à temps ». Hugues Ratsiferana, Président du Comité National d’Orientation, puisque cette déclaration est de lui, est plus que rassurant quant aux préparatifs de ce Sommet qui marquera à coup sûr l’histoire de Madagascar en général et ses relations avec le monde francophone. Une déclaration qui s’apparente à un véritable défi puisque les apparences font actuellement que plus d’un observateur est ceptique quant à la capacité des responsables à boucler à temps les travaux d’infrastructures.
Village intégré. Mais à y voir de plus près, le défi est relevable. Pour ne citer que le cas du Village de la Francophonie qui se trouve sur le terrain d’Andohatapenaka, et dont les travaux ont déjà débuté depuis quelques semaines. Les engins de l’entreprise de BTP, ECE sont en plein dans la mise en place des fondations de ce complexe qui sera constitué de 297 logements du type F4, F3, F2 et studio de 5 à 7 étages ; d’un espace commun en rez-de-chaussée pour accueillir une galerie d’expositions et des pavillons. Le complexe comportera également un centre commercial, un espace vert et de loisir, un hôtel 4 étoiles de 100 chambres et, cerise sur le gâteau, une salle de cinéma. Un village intégré en somme, qui sera probablement l’un des joyaux du Sommet de la Francophonie et qui fera honneur à Madagascar, pays hôte. Mais un joyau qui restera aux Malgaches, puisqu’en fait, le Village de la Francophonie qui est aussi appelé Projet Village Voara est un projet immobilier de la SEIMAD. « Après le sommet, les logements seront mis en location ou en vente » explique Razakarivo Raphaël, Directeur Technique de la SEIMAD.
10 mois. Mais la question que se posent les observateurs est celle de savoir si les travaux seront livrés à temps. Olivia Ratsiferana, Directeur Général de la SEIMAD, de répondre par l’affirmatif, en précisant que les travaux dureront 10 mois. Normalement ce genre de travaux nécessite 20 mois, mais la SEIMAD va doubler le nombre de personnes qui vont y travailler. Ainsi, au lieu de 500, ce sont 1000 ouvriers et techniciens qui vont travailler probablement jour et nuit afin de pouvoir terminer avant la tenue du sommet de la Francophonie. Et dans ce souci d’accélération des travaux justement, les responsables ont opté pour la technologie du béton préfabriqué. « Une fois les fondations terminées, on s’attaquera immédiatement aux gros œuvres qui seront bouclés dès fin juillet » explique l’architecte Rafano. Par ailleurs les travaux de finition débuteront à chaque fois que 2 étages seront terminés. Les travaux sont confiés à des entreprises malgaches. Ce qui démontre, une fois de plus qu’avant, pendant et après sa tenue, le Sommet de la Francophonie est un événement créateur d’emploi, ayant incontestablement des impacts économiques positifs. A noter que les financements des travaux se feront sur financement propre de la SEIMAD. Avec évidemment la contribution de l’Etat, actionnaire majoritaire qui a déjà cédé le terrain d’Andohatapenaka à la SEIMAD. Un terrain, qui, rappelons-le, est encore revendiqué par l’ancien Président, Marc Ravalomanana.
R.Edmond.
