Poursuivis pour tentative de viol sur des mineures, deux individus ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy après avoir été déférés au parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo le lundi 8 janvier dernier. Cette décision judiciaire a été prise en application de la nouvelle politique pénale de l’État malgache en collaboration avec le ministère de la Justice. Une politique qui qualifie le viol tel un acte criminel dont la peine y afférente est l’emprisonnement à perpétuité si l’acte a été commis sur des mineurs et aux travaux forcés d’une durée de 3 à 5 ans pour les adultes, selon l’explication du procureur du TPI d’Antananarivo, Narindra Navalona Rakotoniaina, sur le cas de ces deux prévenus.
Pris en flagrant délit, l’un de ces prévenus a été arrêté le 5 janvier dans le fokontany de Volotara, dans la commune suburbaine d’Andoharanofotsy, district d’Antananarivo Atsimondrano. La victime était une fillette de 13 ans, fille d’un journaliste d’une station de télévision opérant dans la capitale. Elle rentrait chez elle après avoir effectué des achats au marché lorsqu’un homme l’a suivie. Celui-ci était sur le point de l’attraper, mais elle a eu le temps de prendre un caillou afin de l’écarter de son chemin. N’ayant pas renoncé, l’homme a riposté en s’emparant brutalement du caillou de sa main, mais elle a résisté et a réussi à échapper. La violence de l’agression a blessé sa main et déchiré le manche de son vêtement. Le père de la victime a alerté la brigade de la gendarmerie d’Andoharanofotsy, qui est intervenue rapidement. À leur arrivée, l’agresseur était déjà appréhendé par le fokonolona. Le suspect, appelé Zoky Adala, a été conduit au bureau de la gendarmerie pour enquête, révélant qu’il n’était qu’un habitant du quartier.
Le deuxième prévenu a été arrêté pour avoir tenté de violer une fillette de 11 ans. Selon l’information, il était en train d’enlever les vêtements de sa victime quand celle-ci a pu s’échapper tout en appelant à l’aide.
Pas de liberté provisoire. Portant des précisions sur l’application de la loi sur le viol, le procureur du TPI d’Antananarivo a souligné que, dans le cas de ces deux individus placés à Tsiafahy, la peine infligée devra être l’emprisonnement à perpétuité. Admettant que l’inculpation portée à leur encontre est la tentative de viol, la juge affirme que la peine demeure la même, comme si l’acte avait déjà été consommé en référence à l’article 332 du code pénal. De plus, les prévenus n’ont pas droit à la demande de liberté provisoire, et la procédure de poursuite continue même s’il y a retrait de plainte.
T.M