Les enfants victimes de violences ont le droit de recourir à un mécanisme international qui leur est propre. Une procédure qui pourrait être mise en œuvre après la ratification du 3ème protocole facultatif de la convention internationale des droits de l’enfant.
Un atelier de plaidoyer pour la ratification du 3ème protocole facultatif de la Convention internationale des droits de l’enfant s’est tenu hier à l’hôtel de ville Analakely. Cet atelier entre dans le cadre de la célébration du mois de l’enfance et la journée mondiale de l’enfant Africain. Elle a vu la participation de la Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE) des parlementaires et des ministères. Les décideurs politiques ont été sensibilisés sur l’importance de la ratification de ce protocole qui a été accepté à l’unanimité en juin 2011 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Après la signature de ce protocole qui a été effectué le 24 septembre 2012 , il reste désormais à Madagascar de le ratifier afin d’affirmer sa position en faveur de la protection et de la promotion des enfants. « La ratification de ce 3ème protocole donne la possibilité aux enfants, ou à leurs représentants de déposer une plainte devant un comité international d’experts en droits de l’enfant s’ils n’ont pu obtenir de réparation pour ces violations dans leur propre pays. Pour Madagascar, le mariage précoce, le rejet des enfants jumeaux ainsi que le rapt des enfants albinos figurent parmi les formes les plus communes des violations des droits l’enfant», selon Me Maria Raharinarivonirina, présidente de la PFSCE. Toutes les formes de violations des droits de l’enfant allant de l’impossibilité d’accéder à l’éducation primaire à l’exploitation sexuelle, pourront être présentées devant le Comité des droits de l’enfant.
Objectifs. Faire un plaidoyer en vue de donner aux membres du gouvernement et aux parlementaires la connaissance et les données nécessaires pour la prise de décision éclairée en faveur de la promotion et de la protection des droits des enfants à Madagascar figure parmi les objectifs de cet atelier. D’après Me Maria Raharinarivonirina , la lenteur administrative a été pointée du doigt par les associations œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfant en cas de violation de leurs droits. Une situation qui n’encourage pas les victimes de maltraitance et de violence à déposer une plainte.
Narindra Rakotobe