Un geste parfois supposé anodin pourrait coûter cher si cela est partagé et relayé sur les réseaux sociaux comme facebook. Et les « commentaires qui tuent » pouvant accompagner la publication ne feront qu’envenimer les choses ! C’est ce qui s’est passé à Anjanahary hier.
La scène s’est déroulée à Anjanahary hier. Une jeune fille giflée, avec force, par son enseignante qui crie de toutes ses forces à une rangée d’étudiants attendant d’être frappée et forcée à s’agenouiller sur une véranda d’un institut privé. Filmée (et partagée sur les réseaux sociaux) par des étudiants du haut d’un autre bâtiment, la vidéo démontre une scène qui rappelle une époque révolue où les enseignants pouvaient encore frapper leurs élèves. Une vidéo virale qui a fait le tour de la toile et qui a provoqué une vive réaction des inconditionnels sur facebook qui ont déploré une maltraitance effectuée au vu et au su de tous. Et dans cette histoire, les commentaires ont été différents. Si d’un côté, certains facebookeurs ont accusé les autres responsables de l’institut d’être complices « d’un tel affront à l’égard des élèves », d’autres affirment que : « la génération actuelle a besoin de discipline, de fermeté ». Et que ce geste « peut leur servir de rappel ». Force est toutefois de rappeler que les causes qui ont conduit l’enseignante à se déchaîner sur ses élèves demeurent, jusqu’à l’heure où nous rédigeons, inconnues. D’ailleurs, la situation fait poser toutefois des questions sur ce qui s’est réellement passé pour que l’enseignante agisse ainsi.
MEN. Le ministère de l’Education Nationale a lui aussi fait savoir son point de vue. En effet, dans un post via son compte facebook, le ministre Paul Rabary a fermement condamné le geste en arguant que « la violence physique envers les élèves n’est plus acceptée et acceptable de nos jours ». Le ministre de l’Education Nationale d’ajouter que le nom de l’institut est connu et que des mesures de sanction vont être prises à son encontre. « Lesdites mesures pouvant être le retrait de l’autorisation d’ouverture de l’institut ou encore le retrait de l’autorisation d’enseigner de l’enseignante », a enchéri Paul Rabary. Par ailleurs, une responsable auprès de cet institut a déclaré qu’ : « une enquête va être menée pour déterminer les raisons de cet agissement ». Cette dernière d’ajouter : « qu’une réunion avec les parents d’élèves sera bientôt organisée pour traiter de l’affaire ». Une fois de plus, les réseaux sociaux comme facebook ont démontré leur utilité dans la vie quotidienne. Car, de nombreux cas comme ce qui s’est passé à Anjanahary (et même parfois plus graves) existent sans que les responsables auprès du ministère de l’éducation ni les publics concernés ne soient au courant de rien.
José Belalahy