L’insécurité continue de régner. Après les affrontements meurtriers de 2022, qui ont coûté la vie à deux personnes, un nouvel épisode tragique a secoué le fokontany de Tsirandrany, dans le district de Bekily, le vendredi 29 août dernier, vers 23 heures. Deux bandits armés ont attaqué le domicile d’un notable, gardien des objets sacrés du « fokonolona ». Grièvement blessé par balle, ce dernier, nommé Zakasoa, a tout de même eu la force de révéler l’identité de ses agresseurs avant de succomber. « Deux autres personnes ont été blessées durant l’attaque, dont une par balle perdue », révèle une source sur place. Les villageois, paniqués, ont alerté les gendarmes de Bekily, mais les malfaiteurs courent toujours. Pire encore, lors des funérailles le 2 septembre, les bandits, armés et soutenus par une trentaine de complices, ont bloqué la route, tiré sur la foule, pillé les biens des villageois en fuite, puis incendié une centaine d’habitations. « Contrairement à certaines versions relayées dans les médias, il ne s’agissait nullement d’un affrontement entre deux groupes de villageois, mais bien d’une attaque armée menée par des dahalo lourdement équipés », confie notre source. Des milliers de personnes se retrouvent ainsi sans abri. Alors que les auteurs présumés prétendent aussi avoir été victimes de l’incendie, les « fokonolona » dénoncent une mise en scène. Les forces de l’ordre, impuissantes face à la puissance de feu des assaillants, peinent à intervenir. Les habitants lancent un appel urgent au ministère concerné pour rétablir l’ordre et mettre fin à ce climat de terreur.
Recueilli par Julien R.
