« Les effets directs et indirects de cette pandémie et de ces mesures adoptées exacerbent les inégalités et la vulnérabilité déjà existantes y compris les violences basées sur le genre ». Faits relatés par l’UNFPA et qui sont confirmées par le dernier rapport de la ligne verte 813 (ligne permettant à tous les citoyens le signalement, des demandes de conseils ou encore des référencements en cas de violence basées sur le genre) durant la période de confinement. En effet,
« les femmes et les filles sont plus à risque de violence entre partenaires intimes et d’autres formes de violence domestique en raison de tensions accrues au sein du ménage, et de grossesses précoces ou non désirées ». Ainsi, selon le rapport de la ligne 813 en date du 9 juin 2020 : « cinq fois plus de victimes de violences basées sur le genre ont été enregistrées sur la entre la semaine du 25 avril au 7 juin ». Le même document de faire savoir que si la semaine du 25 au 30 avril, la ligne a enregistré 50 victimes, ce chiffre est passé à 294 durant la semaine du 1er au 7 juin dernier. La situation d’autant plus préoccupante étant donné que « les femmes enceintes et/ou allaitantes figurent parmi les vulnérables et sont celles qui sont les plus exposées à un risque de complications maternelles ou périnatales ».
Tendance. La hausse des appels enregistrés sur la ligne verte est significative en cette période de confinement. Selon les données recueillies dans le rapport de la ligne verte en date d’hier. Cette dernière a enregistré « 808 victimes, 187 signalements, 160 plaintes et 962 de conseils sur un total de 2638 appels traités ». Le rapport du 808 faisant également savoir que sur les violences enregistrées : « 568 étaient de type psychologique, 458 économiques, 400 physiques et 45 sexuelles ». Des faits répartis dans les régions Analamanga, Atsimo Andrefana, Amoron’i Mania, vakinankaratra, Atsinanana, Sofia, Haute Matsiatra, Boeny, Analanjirofo, Atsimo Atsinanana, Alaotra Mangoro, Bongolava, Sava et Anosy. Les cas de violences basées sur le genre explosent. Avec la situation qui ne semble pas s’améliorer dans les jours à venir, la tendance à la hausse des violences basées sur le genre pourrait suivre son cours.
José Belalahy