Facebook étant plus accessible, le nombre des doléances liées aux violences basées sur le genre reçues via cette plateforme par le biais de la page « SOS herisetra » avoisine les cinquante par jours. Les victimes commencent à dénoncer les actes de violences qu’elles subissent.
Brisons le silence, osons dénoncer ! Les personnes victimes de violences basées sur le genre (VBG) commencent à l’adopter, selon la gendarmerie nationale. Depuis la création de la page « SOS herisetra » il y a quelques mois, les doléances affluent, selon le chef du Service de la protection des enfants et des mœurs (SPEM) de la gendarmerie nationale, le capitaine Jean Baptiste Talatamalalavonjiniaina. « Nous recevons une cinquantaine de messages privés par jour. Nous traitons tous les types de violences et de toutes les catégories d’âge », a-t-il indiqué. En parallèle, le site https://sosherisetra.mg reste opérationnel mais cette page a été créée spécialement pour toucher un plus grand nombre de cibles. « Le concept est le même pourtant, les doléances reçues sur le site web se comptent sur les doigts de la main. Facebook est beaucoup plus accessible et pratique pour le grand public », renchérit-il.
Appui. Par le biais de cette plateforme, les victimes de VBG bénéficient d’une orientation et d’un accompagnement, surtout celles qui habitent dans les zones éloignées afin de leur éviter les allées et venues. « L’ignorance des procédures constitue encore un obstacle à la dénonciation des actes de violence. Les administrateurs de cette page encouragent ainsi les victimes à se rendre auprès du bureau de la gendarmerie le plus proche tout en fournissant déjà les renseignements indispensables pour la déposition d’une plainte », poursuit toujours cette source. Pour améliorer la prise en charge des victimes de VBG, une formation sera dispensée très prochainement, viendra ensuite le lancement officiel de la page Facebook de « SOS herisetra ».
Narindra Rakotobe
