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vendredi, juin 6, 2025
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Violences contre les enfants : Situation alarmante dans la région Antsinanana

Le réseau de protection des enfants peut également permettre le lancement de poursuite des auteurs de violence.
Le réseau de protection des enfants peut également permettre le lancement de poursuite des auteurs de violence.

2207 enfants sont victimes de violences dans cette région. Les filles sont majoritaires dans cette statistique.  

12 ans. C’est l’âge moyen des enfants victimes de mariage précoce dans la région Atsinanana. C’est selon le réseau de protection des enfants (RPE) dans cette partie du pays. Les causes sont toujours les mêmes: « pauvreté et tradition ». Ainsi, l’expression mariage précoce qu’on évoque ici fait plutôt référence à celui lié aux méthodes traditionnelles, vu que le mariage civil interdit d’impliquer les enfants dans une vie conjugale avant d’avoir 18 ans. Dans cette région, 81 enfants subissent un mariage précoce en seulement deux trimestres, c’est-à-dire en six mois, selon toujours le RPE. « Une situation alarmante puisque deux enfants sur cinq se marient avant d’avoir atteint leur âge de majorité », évoque la coordonatrice du RPE de la région, Manohisoa Randriamaharivony. Les filles mineures sont majoritaires dans ces cas signalés. Et pour Toamasina I, environ un enfant sur cinq se marie en étant encore mineur. Ils figurent donc parmi les plus de 300 000 enfants victimes de traite à des fins d’exploitation dans la Grande-île. Des violences qui perdurent malgré le fait que Madagascar ait déjà adopté sa propre Loi sur les Droits et la Protection des enfants en 2007. Sans parler de la ratification de la Convention internationale des Droits de l’Enfant en 1991, ainsi que de la Charte africaine des Droits de l’Enfant en 2005.

Argent facile. En tout, le RPE de la région Atsinanana a enregistré 2 207 cas d’enfants victimes de violences pendant ces deux trimestres, dont 1 337 filles et 870 garçons. Ces statistiques englobent tous les types de violences, à savoir: viol, harcèlement sexuelle, agression physique et/ou morale. Pour ce qui est de la prostitution infantile, la situation est toujours à craindre à Toamasina, malgré le fait qu’aucune statistique exacte n’est disponible pour évoquer la gravité de la situation. « Cette prostitution impliquant les mineurs a tendance à devenir une sorte de volonté dans notre circonscription. La soif de richesse et d’argent facile risque d’avoir raison chez bon nombre d’enfants à Toamasina. Surtout qu’on est tout près du port, le fait d’avoir une aventure avec des vazah les attirent toujours autant », explique pour sa part Emile Mahatody, chef de Service auprès du ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF).

1 140 parents sensibilisés. Quoi qu’il en soit, en bénéficiant des appuis techniques et financiers de l’Unicef, le RPE de la région Atsinanana travaille d’arrache-pied pour renforcer la lutte contre les violences faites sur les enfants. Dans ce cadre, des réalisations peuvent être citées, entre autres, l’élaboration du plan cadre avec les acteurs de lutte issus de tous les districts, la réalisation des renforcements de capacité des membres du RPE local, l’exécution des activités d’information sur le mariage précoce, le relogement des familles vulnérables en leur procurant des activités génératrices de revenus, etc. Jusqu’ici, 1 440 parents sont sensibilisés sur les violences faites aux enfants dans ladite région.

Arnaud R.

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