
Le SECES section Tana a réagi face aux agissements des éléments des forces de l’ordre le lundi dernier à Ankatso.
Suite aux violences perpétrées avant-hier à l’encontre de Jean Pierre Randrianamboarina, l’un des meneurs de grève des étudiants à Ankatso, les membres du Syndicat des Enseignants Chercheurs de l’Enseignement Supérieur (SECES) section Tana ont organisé une assemblée générale extraordinaire hier à Ankatso. Tout de suite après, ils ont donné une conférence de presse au même endroit, à l’issue de laquelle, ils ont affirmé être sur le point de porter plainte contre les forces de l’ordre. «Nous condamnons toute forme de violence, quel qu’en soit l’auteur. Il n’y a rien de plus efficace que la discussion ou la dialogue. Et nous n’arrivons surtout pas à digérer de tels agissements de la part des forces de l’ordre contre un étudiant sans défense», a lancé Baholiarisoa Ralalaoarivony, présidente du SECES section Tana à cette occasion. «En plus, les forces de l’ordre ont encore une fois violé la franchise universitaire en capturant et en tabassant sauvagement l’étudiant dans l’enceinte du campus. Toutefois, elles ne sont pas sans savoir les procédures à respecter lors de chaque interpellation ou arrestation. Pour nous donc, ces gestes de brutalité d’hier ne font que montrer leur faiblesse», renchérit Baholiarisoa R. En fait, les membres de ce syndicat ne sont pas les seuls à avoir fortement critiqué ces agissements des militaires contre Jean Pierre. Il suffit de jeter un œil sur les réseaux sociaux pour le constater. Tout le monde en parle sur Internet.
Ne pas céder. Pour sa part, la présidence de l’Université d’Antananarivo d’affirmer qu’un communiqué à ce sujet sera publié ce jour à Ankatso. Des séries de réunions mobilisant le conseil scientifique et les diverses associations pédagogiques de l’université ont cependant vu le jour hier à Ambohitsaina, pour l’analyse de la situation. Quoi qu’il en soit, les scènes du lundi dernier semblent avoir fait monter la tension chez les grévistes. Ces derniers ont de ce fait continué leurs manifs hier, toujours par des cris et des jets de pierres. Visiblement, la situation à Ankatso n’est pas encore prête de s’arranger dans les plus brefs délais, surtout que le SECES compte s’en tenir à la décision de leur Conseil national, qui était de ne pas encore reprendre les activités pédagogiques avant le 14 septembre. Ils ne comptent pas céder même face à la décision du Copries qui leur ordonne de reprendre immédiatement les enseignements. En attendant, les grèves des étudiants continuent.
Arnaud R.