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lundi, mai 12, 2025
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Violences policières : Forte prévalence chez les professionnels du sexe

Peu de recherches ont été menées sur les violences basées sur le genre (VBG) envers les divers publics qui pratiquent le travail du sexe à Madagascar.

Une étude menée dans quatre localités de la Grande île révèle la forte prévalence des violences basées sur le genre envers les femmes, les mineurs et majeurs, les LGBT qui exercent le travail du sexe.

« Dans la Capitale, les violences policières et de la part de militaires sont prévalentes ». C’est ce que révèlent les résultats de l’étude menée dans le cadre d’un projet de Réduction des Risques (RdR) et de Santé et Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR) auprès des professionnel.les du sexe (PS). Ces violences policières se manifesteraient par différentes formes. L’abus d’autorité (intimidation, chantage, corruption) serait « associé à des viols parfois collectifs (de Ps femmes et de mineures) », à « des agressions physiques (de LGBT en particulier travesti) », à « des détentions arbitraires (sur la base du non-port de la carte nationale d’identité ou la non-correspondance du genre avec celle indiquée sur la CIN ». Cela peut également se manifester par « des vols ou raquettes ». A en croire les résultats de cette étude, la violence impacte sur la volonté de porter plainte. « Face à la violence des forces de l’ordre, les PS se sentent d’autant plus impuissantes », précise le document.

Socio-anthropologique

L’étude a été menée auprès de 167 individus répartis dans quatre localités de Madagascar : Antananarivo, Moramanga, Brickaville et Toamasina. Et se veut de documenter le vécu des femmes, personnes LGBT, mineurs et majeurs dans les zones cibles. Les témoignages transcrits dans les résultats de l’étude font état de violences physiques, meurtres, disparitions, agressions, bagarres, détentions arbitraires, des violences sexuelles y compris les viols (collectifs). La liste des violences endurées par ces travailleurs est longue. Outre les impacts physiques et psychologiques, les VBG sont néfastes du point de vue économique. Les manques à gagner, lors de non-paiements ou de pratiques sexuelles non-rémunérées, la perte de revenus (lorsqu’il y a un arrêt d’activités ou encore des dépenses imprévues pour des services de soins et de santé) ont été cités comme exemples. C’est dans ce contexte que l’étude s’est fixée comme objectif de contribuer à une « approche interdisciplinaire de la santé pour identifier les besoins prioritaires et informer la stratégie d’intervention (au niveau prévention, prise en charge, accompagnement et plaidoyer) ».

José Belalahy

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