
L’une des premières agences indépendantes mondiales, Agence Ecofi, vient de faire paraître en mars 2020 une étude sur la qualité d’Internet en Afrique et dans le Monde.
Madagascar, grâce au backbone en fibre optique de Telma, apparaît encore, pour la 4e année, à la première place en Afrique, et à la 22e place dans le monde. Les performances de Madagascar sont d’autant plus remarquables, quand on sait que la vitesse de la fibre optique nationale est deux fois plus rapide que celle du second pays d’Afrique (le Kenya) et surtout quatre fois plus rapide que le troisième pays d’Afrique, en l’occurrence le grand voisin, l’Afrique du Sud.
Nouveau décret
Depuis des mois, le débat est vif sur la fibre optique à Madagascar et cette étude permet de confirmer que les choix stratégiques, techniques et règlementaires opérés depuis 10 ans sont pourtant payants… On évoque actuellement dans les coulisses un projet de nouveau décret Backbone remettant en question le choix de la mutualisation de cette infrastructure nationale performante et reconnue mondialement. Ce nouveau décret permettrait à un second opérateur, qui devrait être désigné dans les prochains mois de déployer de la fibre où il le désire. Et ce, en dupliquant les fibres existantes, sans obligation de couvrir des zones actuellement sans fibre optique. Or, quand on analyse en détails cette étude, on note tout d’abord que Gulfsat n’a aucune expérience en fibre optique. Airtel, pour sa part a une expérience peu significative de fibre optique en Afrique. Orange est l’opérateur ayant le plus de réalisations en fibre optique en Afrique, pour lesquelles : Maurice, notre voisin de l’Océan Indien, apparait à la 139e place mondiale (11e d’Afrique, avec une fibre optique 10 fois moins rapide qu’à Madagascar). Le Sénégal, dont les prix d’Orange (SONATEL) ont servi de benchmark pour Madagascar en 2015, et arrive à la 169e place mondiale (26e d’Afrique). Le Mali et la RDC sont aujourd’hui respectivement en 187e et 191e place mondiale.
Injustement.
En tout cas, force est de constater que les équipes techniques de Telma ont réalisé un formidable travail depuis dix ans. Plaçant ainsi Madagascar à la première place en Afrique pour l’Internet depuis 4 ans. Dans le milieu des affaires, l’on estime que s’il faut changer quelque chose pour la fibre optique, c’est de supprimer les droits d’accises qui frappent injustement les services de télécommunications… « C’est la seule façon d’augmenter l’usage de la fibre optique et de baisser les prix » estime-t-on… Dans la foulée, Telma s’est engagé à diviser par 2 les prix de la fibre optique au plus grand bonheur des consommateurs qui veulent aussi goûter la vitesse Internet.
R.Edmond.