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mardi, juillet 8, 2025
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Voahary Rakotovelomanantsoa : « Un taux d’accès à l’eau de 60% en 2023 »

L’objectif de la MEAH est clair comme …l’eau de roche

Directeur général de l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA) avant sa nomination comme Ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH), Voahary Rakotovelomanantsoa est un poisson dans l’eau à son poste. A l’image du logo de son ministère constitué notamment d’un dauphin avec une goutte d’eau au-dessus. Comme pour évoquer Fort-Dauphin, le lieu de naissance de la benjamine du gouvernement dont les réalisations sont loin d’être une goutte d’eau dans la mer de remarques des députés lors du face-à-face au CCI Ivato.

Opportunité. « J’ai grandi dans le Sud jusqu’à mon bac », retrace-t-elle. Expliquant ainsi son choix académique vers la « Gestion des Eaux urbaines et rurales – option Eau et Assainissement ». La voie était toute tracée pour celle qui fut major de promotion au Centre National de l’Eau, de l’Assainissement et du Génie Rural. « Le président Andry Rajoelina m’a donné l’opportunité de mettre mes compétences et mes expériences au service du développement du pays », reconnaît à juste titre, la jeune ministre qui a déjà une longue carrière derrière elle, pour ne rappeler son passage au Bureau de « Japan International Cooperation Agency » (JICA) à Madagascar où elle était justement en charge des activités concernant l’Eau, l’Assainissement et l’Hygiène durant une dizaine d’années.

Economie d’eau. Ses expériences en matière de Gestion Intégrée de la Ressource en Eau (GIRE) et dans des projets genre « Zara-Rano » ou « Rano Wash » l’aident beaucoup à la tête du MEAH. « Les régimes qui se sont succédés n’ont pas réalisé de grands investissements dans le domaine de l’Eau », fait-elle remarquer. Et de citer l’exemple des travaux de remplacement des tuyaux à Tana où il y a un GAP de 100.000 m3 pour des besoins de 300.000 m3 par jour. « Encore que sur les 200.000 m3, 60% seulement parviennent effectivement dans les ménages à cause notamment de la vétusté des conduites d’eau et des pertes du réseau ». Sans compter l’utilisation en grande quantité de l’eau chlorée ou de l’eau du robinet à des activités genre lavage de voitures. « Il faut faire une économie d’eau », préconise Voahary Rakotovelomanantsoa. En annonçant dans la foulée que « d’ici mars 2021, la station de Mandroseza fournira 40.000 m3 d’eau supplémentaire pour Tana ». Il y a aussi les 8 stations satellites de 2400 m3 chacune dont l’essai de mise en eau a eu lieu avant-hier à Ankadindratombo. Les 7 autres à Sabotsy Namehana, Anosizato… vont suivre. « Ce qui va résoudre en partie les problèmes à Tana et dans la périphérie », selon ses explications.

« Jirama Water Free ». La MEAH de faire part également du projet financé à hauteur de 67 millions d’euros par la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et l’Union Européenne qui consiste notamment à un remplacement de 148 km de conduite d’eau et à un renforcement du captage. Les travaux sont prévus de commencer en 2021 pour le projet « Jirama Water Free ». A propos de la société d’Etat en charge de l’Eau et de l’Electricité, la ministre de tutelle de rapporter que « la Jirama procède à des tours d’eau qui consistent à un jeu de vannes jour et nuit ». Il s’agit en quelque sorte de délestage tournant en matière d’alimentation en eau dont la consommation est en moyenne de 35 litres par jour par personne. « A Ankatso, un étudiant consomme 100 litres par jour par personne », rapporte-t-elle. Laissant entendre indirectement l’existence au campus de …fuites d’eau. Au propre comme au figuré.

56 Districts. « L’eau, c’est la vie », fait remarquer Voahary Rakotovelomanantsoa. En déclarant dans la foulée que « l’objectif du ministère est d’atteindre un taux d’accès de 60% en 2023 ». Contre 43% actuellement. Milieu rural et milieu urbain confondus.  Les 119 Districts constituent la première étape. « Cela a déjà commencé dans 56 Districts », signale-t-elle. Avant d’ajouter que « les partenaires s’alignent sur la politique du MEAH ». Et de citer entre autres, le cas de Masindray et celui d’Ambatofotsy. La gestion intégrée des ressources en eau requiert aussi, souligne-t-elle, une intersectorialité, une collaboration entre différents départements ministériels comme l’Agriculture, l’Environnemment…

2ème Velirano. Concernant le Sud, la ministre de mettre en relief l’existence de programmes comme le « projet Mihonjo » qui est financé à hauteur de 100 millions USD par la Banque Mondiale. « C’est très ambitieux mais c’est faisable », estime la ministre qui est rompue au management de projet.  « On a trop longtemps laissé le Sud à l’abandon », déplore cette native du Deep South qui inscrit ses actions dans le cadre de la Politique Générale de l’Etat (PGE) et du Plan Emergence Madagascar pour que le « 2ème Velirano » du président de la République ne tombe pas à l’eau.

Propos recueillis par R.O

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