L’eau coulera-t-elle bientôt à flots à Antananarivo ? C’est ce à quoi les usagers aspirent après de longues années de désillusion face à la situation de grave perturbation au niveau de la distribution d’eau potable dans la capitale et les localités environnantes.
Vœu pieux
La pose de la première pierre du projet Jirama Water III, la semaine dernière, marque le début d’un grand chantier de traitement de l’eau au profit des usagers d’Antananarivo. Plus de 73 millions d’euros d’investissement pour ce projet financé par la Banque européenne d’investissement. Selon les informations, ce projet profitera à environ 800 000 usagers d’Antananarivo. La capacité de production d’eau pour le réseau tananarivien se verra ainsi augmenter de 50 000 m3 par jour et 140 km de nouvelles conduites seront installés outre les 40 km de conduites à réhabiliter. De quoi réduire sûrement le gap de production d’eau de 100 000 m3 par jour à Antananarivo.
Les usagers oseront-ils enfin espérer une amélioration de leur accès à l’eau courante et à l’eau potable en général ? Car pendant des années, ceci était un vœu pieux pour la majorité des Tananariviens, dont les robinets ne sont plus qu’un accessoire inutilisé pour ne pas dire inutile, tellement l’eau n’y coule plus depuis belle lurette !
La réalisation du projet ne se fera pas en quelques mois. Les usagers devront encore prendre leur mal en patience, le temps que les infrastructures dans le cadre de ce projet soient opérationnelles. Les bidons jaunes, les fûts bleus et les citernes rendront encore service, en attendant que les chiffres et les lettres se transforment en réalité : de l’eau qui coule dans les robinets, de jour comme de nuit.
Hanitra R.




