Il s’agit d’une affaire de vols de bœufs qui implique tout un réseau à Vohémar. Les faits : des peaux de zébus volés ont été retrouvées chez un acheteur de cette matière première du cuir. Interrogé sur l’identité de son fournisseur, il a désigné un boucher du « bazary be » qui a été alors arrêté par la police avec 6 de ses présumés complices. Déférés à Antalaha, ils ont été laissés en liberté. Ce qui a provoqué l’indignation et la colère des éleveurs de zébus regroupés dans une association qui avait porté plainte avec constitution de partie civile. Et qui soupçonne le boucher en question de s’être livré à de la corruption quelque part en contrepartie de sa liberté.
Affaire. « A Vohémar, bon nombre de responsables s’approvisionnent gratuitement en viande auprès de sa boucherie », selon un membre de la population. Et de rapporter que le « fitsaram-bahoaka » ou la justice populaire couve à cause de cette affaire – au propre comme au figuré – qui écorne sérieusement la confiance des justiciables envers l’appareil judiciaire. Face à ce réseau de voleurs de bœufs qui rappelle l’exportation clandestine dans le passé de zébus à partir du port de Vohémar, la population en général et l’association des éleveurs en particulier appellent les hauts responsables à prendre le taureau par les …cornes, sous peine pour le boucher et ses complices d’y laisser leur …peau.
R.O