
La ville de Diégo Suarez sera en effervescence les 4 et 5 octobre à l’occasion du Milay Contest, une compétition nautique d’envergure, organisée par la Fédération malgache de voile à la plage de Ramena. Cet événement, qui promet de marquer les esprits, réunira pour la première fois une régate de boutres traditionnels et une course de kitesurf, dans un savant mélange de patrimoine culturel et de dynamisme moderne.
Soutenu par sept ministères et sponsorisé par l’opérateur malgache Yas Madagascar, le Milay Contest ambitionne de devenir un rendez-vous incontournable du tourisme et du sport à Madagascar. Le Milay Contest se distingue par son alliance entre tradition et modernité. D’un côté, environ 24 boutres, ces embarcations traditionnelles malgaches d’inspiration arabe, s’affronteront sur un parcours marin de 33 km dans la majestueuse baie de Diégo Suarez. Chaque boutre, porté par un équipage de quatre marins, concourra pour un prix de 10 millions d’ariary attribué au vainqueur. De l’autre, entre 30 et 40 kitesurfeurs malgaches s’élanceront sur un tracé de 17 km, avec à la clé une récompense de 2,5 millions d’ariary pour le premier. « C’est la première fois que nous organisons une véritable régate avec des juges, des bouées et un parcours aussi ambitieux », explique Geoffrey Gaspard, secrétaire général de la Fédération malgache de Voile. « La voile fait partie de notre héritage. Les premiers Malgaches sont arrivés sur l’île par la mer, à la voile. Avec cet événement, nous voulons valoriser cet héritage tout en mettant en avant la modernité du kitesurf et le potentiel touristique de Diégo Suarez ».
Un événement aux multiples dimensions
Au-delà de la compétition, le Milay Contest se veut être un événement porteur de sens. « Ce n’est pas juste une course, c’est une célébration de la jeunesse, de la culture et de l’environnement. Cet événement s’aligne sur nos valeurs : l’audace, la passion et l’engagement pour le développement durable », souligne Eli, représentant de Yas Madagascar, sponsor officiel. L’événement s’articule autour de trois volets majeurs dont la compétition avec une régate professionnelle et des règles strictes, loin de l’image festive souvent associée au Nord de Madagascar. « Ce n’est pas un festival, c’est une compétition », insiste Geoffrey Gaspard. Un beach clean-up sera organisé en partenariat avec la Direction Régionale de l’Environnement (DRED) pour sensibiliser à la préservation de la baie de Diego. En écho au mois d’Octobre Rose, des actions de dépistage des cancers féminins seront menées avec la Fondation Akbaraly, ciblant les femmes de marins et les habitantes de Ramena et Diégo Suarez. « C’est une première dans la région pour ce type d’initiative », précise l’organisateur.
Pour garantir la sécurité des participants, la Base Navale d’Antsiranana (BANA) et d’autres partenaires veilleront sur les compétitions en mer, une première pour un événement nautique de cette ampleur à Madagascar.
Heriniaina Samson



