Malgré les séries d’arrestations effectuées contre les voleurs de fer ou de métal, cette activité persiste sur le territoire malgache. Et le comble, c’est qu’ils ne choisissent plus leurs cibles et n’analysent plus les mauvaises conséquences que peuvent provoquer leurs actes, mais font seulement en sorte d’obtenir leur butins par tous les moyens. Ainsi, panneaux de signalisation, couvercle de dalle, câblage métallique, chemin de fer,… tout y passe sans exception. Et même des boulons qui servent à maintenir les ponts font maintenant partie de ces cibles, comme ce qui s’est passé avec le pont d’Antetezambaro (RN5), où tous les boulons qui le soutiennent ont été volés. Résultat : le pont est actuellement endommagé. Ainsi, il n’y a plus que les voitures légères qui peuvent le traverser, selon les explications.
Devant une situation pareille, la question qui se pose est : comment se fait-il que ces trafics de ferrailles ne soient pas encore éradiqués dans le pays, malgré les poursuites et arrestations diverses? Qui plus est, cette activité constitue un danger public. C’est effectivement là une preuve de la persistance de l’impunité, perpétuée par les gros poissons. Ceux qui exécutent l’acte ne sont que des pions, et vont être les premiers et les seuls à être mis derrière les barreaux quand la situation tourne mal. Mais les gros poissons qui se cachent derrière continuent à en tirer profit, et ne sont jamais inquiétés. Il est à noter que ce n’est pas le seul trafic qui n’a jamais été éradiqué dans le pays, pour ne citer que le trafic d’ossements, le trafic d’organes, le trafic de bois de rose, etc. C’est comme cela la vie à Madagascar, à moins qu’il y ait un changement radical de mentalité, surtout de la part des dirigeants.
Arnaud R.