Une investigation a été faite par le ministère des Ressources Stratégiques, sur l’incident qui s’est produit à Toamasina, lundi dernier. Des mesures sont prises par le ministre d’Etat, Joeli Lalaharisaina.
31 fûts de 250 litres ont été remplis de carburant. 31 autres étaient prêts à servir, avant que les manœuvres des voleurs aient tourné au drame, lundi dernier. Avec la forte odeur d’essence, trois d’entre eux sont morts asphyxiés, en remplissant les fûts. Les quatre autres sont toujours dans un état critique jusqu’à l’heure où nous écrivons. « Ces voleurs déposent des fûts dans des containers. En faisant des trous sur le pipeline, ils arrivent à remplir un fût de 250 litre toutes les deux à trois minutes. D’après le DG de la rapinerie, le trou constaté a un débit de 10m3 de carburant par heure. Pourtant, le déchargement s’opère 24h/24 et dure trois à quatre jours. Ce cas n’est pas nouveau car en 2013, on a constaté 106 trous », a informé un représentant du ministère des Ressources Stratégiques, présent sur les lieux.
Réseau. Il faut croire que ces larrons ne sont pas que de simples voleurs. D’après le ministre Joeli Lalaharisaina, les sept individus faisaient partie d’un réseau qu’il faudrait désormais démanteler. « Ces trous fait entrer de l’air dans les pipelines. La moindre étincelle pourrait causer une explosion qui détruira toute la ville de la Capitale économique. La compagnie pétrolière concernée doit faire des inspections pour voir les points chauds. Ces points doivent être déclarés zones rouges. Le partenariat avec les forces de l’ordre devrait également être intensifié. Par ailleurs, la population doit être éduquée et informée sur les grands dangers que présente ce genre de mauvaises pratiques. Comme il s’agit d’un réseau de malfaiteurs, il nous faut une lutte contre les ventes illicites de carburants. Ces ventes causent de nombreux préjudices, si on ne cite que la concurrence déloyale subite par les transporteurs, notamment les taxis-brousse qui pratiquent des tarifs différents, les uns des autres. Cette situation sera suivi de près », a déclaré le ministre d’Etat. A noter que dans ce genre de cas, les acheteurs, tout comme les vendeurs sont poursuivis en justice.
Antsa R.
