L’enquête n’a pas attendu longtemps à être ouverte. Le week-end dernier, les constatations d’usage suivies d’une première reconstitution ont été faites à la soute à bombe de la Base Aéronavale d’Ivato (BANI). Ce qui a permis aux limiers de la gendarmerie de déterminer le nombre exact des munitions volées. De sources informées, ce sont 4 000 projectiles de 9mm, principalement utilisés pour des pistolets automatiques et quelquefois pour des kalachnikov qui ont été emportés par des malfrats. Il n’y avait aucune effraction, ce qui laisse à penser qu’il y a un vol bien organisé et dont la complicité entre plusieurs personnes n’est pas à écarter. La reconstitution a essayé de trouver la manière dont l’acte se serait produit. « Pour l’instant, il y a trop de choses qui ne tiennent pas la route » a-t-on appris d’une source proche du dossier. La même source d’indiquer qu’un ordre venant de haut lieu invite les responsables du traitement de ce dossier à établir une investigation approfondie et minutieuse. Dans la foulée, des officiers et d’autres soldats ont déjà été entendus dans le cadre de l’enquête judiciaire. Aucune information n’a filtré pour l’instant, secret de l’enquête étant. Un officier militaire apporte son point de vue en écartant l’hypothèse d’un braquage. « Il est utopique de braquer une soute à bombe. La sécurité d’un tel endroit est l’une des plus importantes dans une organisation militaire. Des véhicules d’entreprise font le va-et-vient dans cet endroit pour transporter des explosifs destinés aux mines. C’est plutôt une telle situation qui pourrait apporter plus de lumière dans cette affaire », explique-t-il. Une manière, sans aucun doute, pour lui de souligner que si la reconstitution tente d’établir l’hypothèse d’un braquage, cela n’apporterait rien. L’enquête suit son cours, au même rythme que la propagation des rumeurs. Comme quoi, selon des intox, le Régiment Militaire de Toamasina et de Toliara auraient vu leur magasin d’armes braqué. « Nous avons recoupé ces ‘informations’ aux chefs militaires concernés. Ils ont été tous catégoriques pour les nier. A vrai dire, ce ne sont que des rumeurs qui essaient sûrement de trouble l’ordre public » nous a appris une source militaire.
D.R