Le prix des volailles continue de prendre son envol avec une hausse qui se situe entre 2 000 à 3 000 ariary. Le prix du riz qui atteint la barre des 4 000 ariary le kilo pèse lourd également sur le pouvoir d’achat des ménages qui contraignent les familles à se serrer les ceintures.
Flambée des prix au menu des fêtes. Pour de nombreux foyers malgaches, les volailles tout particulièrement les dindes constituent des éléments traditionnels des repas de fête. Malheureusement, leurs prix ne sont plus à la portée de toutes les bourses. D’après les témoignages des commerçants croisés à Isotry, les clients s’en vont dès qu’ils entendent les prix. Le poulet « gasy » s’achète actuellement entre 25 000 et 35 000 ariary, voire 50 000 ariary selon la grosseur et la taille. Les dindes se vendent entre 90 000 et 350 000 ariary, les oies entre 70 000 et 150 000 ariary. À cause de la hausse des prix des volailles qui se situe entre 2 000 et 3 000 ariary pour cette année, certains ménages se tournent vers les boucheries pour trouver de la viande en remplacement des volailles pour le nouvel an, mais là encore ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Le prix du kilo de la viande de bœuf est vendu entre 20 000 et 24 000 ariary auprès des boucheries, contre 18 000 ariary il y avait encore quelques jours. Le prix du poulet de chair est passé de 15 000 à 18 000 ariary le kilo et de 18 000 ariary à 20 000 ariary le kilo pour la viande de porc.PPN. Concernant les prix des Produits de première nécessité (PPN) et tout particulièrement le riz, il ne cesse de flamber sur le marché. Le « makalioka » d’Ambatondrazaka et le riz de luxe se vendent à 4 000 ariary le kilo. Pour les variétés locales comme le « vary gasy » de Mangamila ou « zanatany », elles se procurent entre 3 500 ariary et 3 700 ariary le kilo. Pour le riz importé « riz stock » ou « riz congo », le kilo s’acquiert entre 3 100 et 3 200 ariary. Ce ne sont que quelques exemples qui illustrent à quel point cet aliment de base numéro un à Madagascar est devenu un produit de luxe pour la majorité des ménages. Pour une grande majorité de la population, le prix d’un sac de riz de 50 kg devient inaccessible puisque cela serait presque équivalent au salaire de base.
Narindra Rakotobe