
La CNaPS volley-ball est en colère et le fait savoir au cours d’une conférence de presse improvisée d’hier, à Ampefiloha. Une séance qui a servi à l’équipe pour s’expliquer sur les incidents de la finale qui n’a pas pu aller au bout. Et pour une faute qu’elle n’a pas du tout commise.
D’emblée le coordonnateur des projets au sein de la CNaPS, Rakotondradano, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller pour dire que les fautes incluant des agressions sur cinq membres de la CNaPS dont un gravement blessé avec six jours d’incapacité, doivent être sanctionnées. Or et pour l’heure la fédération est restée aphone sur le sujet préférant programmer un report de la finale pour jeudi à la petite salle du Palais des Sports et à huis clos.
Peur. « Avec nos blessés, nous ne pouvons pas honorer ce rendez-vous de jeudi et propose un report vers la fin du mois d’octobre et devant le grand public», rapporte Rakotodradano avant de donner la parole aux joueurs.
Et d’après ces derniers, ils ont volontairement quitté le terrain par peur de leur sécurité car les supporters des gendarmes voire des gendarmes tout court se trouvaient à un mètre de la ligne, sinon suffisamment près pour lancer des projectiles, de l’eau et même de l’alcool au vu et au su de l’arbitre Mamy Andriamamonjy que le staff technique de la CNaPS montrait du doigt pour avoir pris faits et causes pour la GNVB.
D’abord en inventant une faute de rotation pour pouvoir donner deux points aux gendarmes et surtout pour avoir validé un point suite à un service devant un terrain vide car les joueurs de la CNaPS quittaient le terrain après avoir demandé un temps mort. C’est dire que le ridicule ne tue pas.
Le poids des gradés. Prévoyant le président de la Mutuelle de la CNaPS, Tex Randriamanantena reconnaissait qu’on ne peut pas changer l’arbitre dans le cas d’un report mais compte tenu de sa partialité avérée pour le GNVB notamment quand il n’a pas bronché quand il est pris à partie par le président des gendarmes, mais qu’il serait préférable que la finale se tiendrait devant le public où tout le monde peut-être juge.
Et de rajouter que la demande de report vers la fin du mois est légitime ne serait-ce que pour permettre aux blessés de recouvrer la santé.
Dans toute l’affaire, c’est le poids des gradés au sein des gendarmes qui pose problème. Selon Malakia, l’ancien de Tiavo, la GNVB est coutumière du fait notamment en 2013 lors de la finale à Toliara quand elle était menée par 2 sets à 0 pour ensuite revenir à 2 sets partout au cours d’une ambiance d’enfer que les joueurs de Tiavo avaient du mal à contenir. D’ailleurs les gendarmes ont refait le même coup au gymnase du CRJS de Toamasina en envoyant, grâce à un gros baffle, des sons qui indisposaient les joueurs de la CNaPS au service.
De l’antijeu manifeste mais curieusement, cela n’a pas suffi à la fédération pour prendre des sanctions appropriées. Allez savoir pourquoi ?
« Qu’on nous batte n’est pas notre problème mais nous voulons qu’on le fasse à la régulière car étant jeunes, nous avons tout notre temps pour conquérir ce titre de champion de Madagascar », avoue le capitaine de la CNaPS, Rina. Un discours plein de bon sens en fait pour ce pion essentiel de l’équipe nationale.
Clément RABARY